"Construis ton robot" ou "Crée ton bijoux", ce sont les deux petits livres que l'on pouvait trouver dans les cartables bleus et roses distribués par la Mairie de Puteaux à la rentrée. Ce genre de clichés fait bondir Florence Chappuis, chargée de mission égalité des chances de l'association Objectif pour l'emploi : "Ce sont des stéréotypes qui sont ancrés inconsciemment dans les mœurs."
47 % de bachelières scientifiques
L'idée d'un "passeport scientifique et technique" découle d'un constat : les filles représentent 47 % des bacheliers de la filière scientifique, un quart d'entre elles s'oriente vers des classes préparatoires ou des écoles d'ingénieurs et seulement 5% se dirige vers des études d'informatique. :
"Pour beaucoup encore, il y a des métiers pour les garçons et des métiers pour les filles. Les femmes dans le milieu scientifique et technique, ne trouvent pas leur place ou s'autocensure parfois par manque de confiance", dénonce Florence Chappuis.
"De notre côté, nous avons choisi de mieux informer les élèves sur les métiers scientifiques et techniques, pour faire savoir aux filles qu'ils ne sont pas 'réservés' aux garçons".
Encourager des vocations
Vingt passeports seront délivrés cette année, en respectant la parité. Chacun des élèves sélectionnés se verra attribuer une marraine travaillant dans ce corps de métier. Après une première rencontre, les lycéens seront invités à passer une demi-journée dans l'entreprise de leur marraine afin de découvrir un métier sur le terrain. Le passeport leur sera remis le 13 mai 2015, date de la journée mondiale de l'Ingénierie pour l'avenir.
« Le Passeport doit permettre aux élèves de découvrir le monde de l'industrie et de s'en faire une meilleure idée. Il doit leur permettre de rencontrer des "modèles" car beaucoup n'ont jamais rencontré un ingénieur et ne savent donc pas en quoi consiste ce métier difficile à définir. »
Les élèves de seconde, première S et technologique intéressés, sont invités à postuler sur le site internet de l'association.
Collisionneur circulaire de 91 km : « Il n'y a pas de scénario fixe » selon le CERN, qui ouvre son projet au dialogue
Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !