"Est-ce que l'on consomme davantage d'énergie quand on conserve ses mails ?", interroge Camille Roumazeilles. Avec Anaïs Chery, elle a imaginé un kit de sensibilisation aux questions environnementales, destiné aux enfants à partir de huit ans, et téléchargeable sur internet. Dans ce kit, se trouve notamment un jeu coopératif. Le but ? Répondre à une série de questions pour rendre une ville "plus propre" en termes de consommation énergétique.
Coup de coeur
Si elle est présente ce jour-là, c'est parce qu'elle fait partie du dispositif Jeunes entrepreneurs de l'année (JEA), développé par Campus Création pour la 13e année. Au départ, 900 participants s'étaient lancés dans le programme, réparti en deux parcours : Campus et JEA. Le soir même, au terme de deux mois de concours, 14 lauréats seront désignés parmi les 21 projets finalistes. A la clé, une récompense financière notamment. Parmi les finalistes, Eveil des Sciences, le projet porté par les deux jeunes femmes.
Mais Camille Roumazeilles et Anaïs Chery elles ont déjà un peu gagné : la veille, le jury presse leur a octroyé leur coup de cœur. Bien sûr, elles espèrent aussi remporter un prix dans la catégorie esprit coopératif. Mais ce qu'elles sont surtout venues chercher, ce sont des "conseils pour le webmarketing, pour notre communication." "Ce prix tombait pile-poil au bon moment", indiquent-elles en cœur.
Mise en commun
"Et vous, vous avez lancé quel projet ?". Au milieu du village d'entrepreneurs installé au cœur de la CCI de Lyon Métropole, Eléonore Blondeau échange avec ses voisins de stand. Cette diplômée de l'emlyon développe un projet plutôt audacieux : remplacer les fontaines à eau dans les entreprises par un système plus écologique de gobelets réutilisables. "J'ai imaginé une machine qui distribue, puis lave les gobelets en plastique."
Si elle a décidé de participer au dispositif, c'est justement pour "cette dynamique d'échange de bons plans entre les différents participants". Une idée d'entraide que partage également Camille Roumazeilles :
"Quand nous sommes en groupe, cela nous permet d'échanger sur différentes questions et nous nous rendons compte que nous sommes régulièrement confrontés aux mêmes problématiques."
Les deux entrepreneurs soulignent également l'importance des journées de cours et de formation dispensées tout au long de l'année. Comme l'indique Eléonore Blondeau, "cela m'a permis d'aller plus loin dans le projet", et ce même si elle ne fait finalement pas partie des derniers finalistes.
Visibilité
Un peu plus loin dans l'allée, Benjamin Poirier attend patiemment devant son stand. A 30 ans, il peut faire figure de doyen au milieu des autres entrepreneurs. Lui est venu défendre son média nommé cFactuel. Le principe ? Chaque jour, un sujet d'actualité est traité soit sous forme d'infographie, de vidéo ou de quizz. Une synthèse didactique pour mieux comprendre les enjeux des débats de société.
Outre l'aspect "inratable de l'événement, pour faire du réseau", lui est venu chercher une meilleure visibilité. Élément primordial dans leur stratégie alors qu'ils viennent de lancer une campagne de crowdfunding sur le site de financement participatif KissKissBankBank.
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