French Tech 120 / Next 40 : derrière l'Île-de-France, les startups d'Auvergne-Rhône-Alpes se distinguent

Cette année encore, ce sont 6 pépites d’Auvergne Rhône-Alpes qui feront partie du French Tech 120 / Next 40, le classement de référence qui vise à accompagner les startups de demain à passer en mode « scaleup ». Un score qui va même jusqu'à décrocher la place de première délégation régionale, même si Auvergne Rhône-Alpes s'affiche encore loin de l'Ile-de-France, qui rafle 70% de la mise. Avec cependant, comme point fort de cette édition, la présence de plusieurs startups aux ambitions déjà XXL, comme les grenoblois Verkor et Aledia, ou encore le lyonnais Agicap.
(Crédits : DR)

Ce n'est pas encore l'Ile-de-France, mais chaque année, Auvergne Rhône-Alpes espère bien grignoter quelques parts du gâteau du numérique, désormais ouvert aux startups industrielles.

Et en 2022, la promotion du French Tech 120, l'indice de référence des startups de la Tech monté par la mission French Tech pour accompagner une centaine d'entre elles à passer à un mode plus « scaleup », confirme en quelque sorte la montée en puissance qu'espèrent les startups d'Auvergne Rhône-Alpes.

Non pas sur le nombre (même si Auvergne Rhône-Alpes s'affiche comme la première délégation régionale, après l'Ile-de-France), mais probablement sur la maturité et les ambitions des startups sur la table.

Car même si, une fois encore, le tissu auralpin n'est pas parvenu à grossir ses rangs au sein d'un classement, qui demeure encore très tourné autour de l'Ile-de-France, on compte désormais, parmi ses lauréats 2022, plusieurs acteurs aux ambitions de taille, susceptibles de prétendre au statut tant envié de « licornes françaises ».

Lyon et Grenoble au sein du Next 40

A commencer par le classement du Next 40, ce « CAC40 » des startups qui rassemble "l'élite" des jeunes pousses les plus prometteuses, et où l'on retrouvera cette année encore, pour la seconde année consécutive, le lyonnais LumApps, qui développe un Intranet social et collaboratif, et avait pour cela bouclé une levée de fonds en série C de 70 millions de dollars en 2020, suivie de l'acquisition, en juin 2021, de l'éditeur de gestion sécurisée de vidéos, Novastream.

Il sera désormais rejoint par la deeptech grenobloise Aledia, qui est en train de bâtir sa première usine de production de nanofils lumineux pour le domaine des écrans OLEDs nouvelle génération, à quelques kilomètres de Grenoble. Après avoir bouclé deux tranches de financement de 100 millions d'euros cette année, son projet de créer une nouvelle "Display Valley" en Isère (avec à la clé : 500 nouveaux emplois à horizon 2025), avait mené à la visite, en septembre dernier, de la ministre en charge de l'Industrie Agnès Pannier Runacher, et du secrétaire d'état au numérique Cédric O.

Pour rappel, le Next 40 intègre "d'office" les entreprises valorisées à plus d'un milliard d'euros -mais non côtées- ou celles ayant bouclé une levée de fonds supérieure à 100 millions d'euros. Avec, parmi les lauréats des années précédentes, d'autres pépites de la Tech à l'échelle française comme Blablacar, Doctolib, ou encore Deezer.

Ce mardi matin, Cédric O a rappelé qu'aujourd'hui, la concurrence au sein du tissu français s'en retrouve également renforcée : "il faut désormais avoir levé au moins 50 millions d'euros pour faire partie du Next 40", précisant qu'avec la sortie de deux acteurs "par le haut" (OVH et Believe) avec deux entrées en Bourse, "c'est autant que sur les 20 dernières années".

Pour le French Tech 120, quatre nouveaux arrivants

Du côté du classement French Tech 120, qui vise quant à lui à bâtir une forme « d'équipe de France » des startups susceptibles de passer en mode scaleup et qui pourraient bénéficier d'un accompagnement plus étroit, on retrouve un fort renouvellement. Avec, parmi les quatre lauréats auralpins, quatre nouveaux, mais dont les noms sont déjà bien connus dans la région :

French Tech 120 Next 40 2022

Et les sorties du French Tech 120

Pour rappel, le dispositif French Tech 120 propose quant à lui un accompagnement conçu pour les scaleup françaises « en capacité de devenir des leaders technologiques de rang mondial ».

Chaque année, ce sont ainsi 120 pépites françaises qui sont sélectionnées pour en faire partie, à partir de critères financiers (levée de fonds, indice d'hypercroissance du chiffre d'affaires, etc), et ce, en prenant en compte tous les modèles de startups (numérique, deeptech, industrielles) par les équipes de Bpifrance.

"Une fois dans le classement, les startups bénéficient d'un accompagnement de la Mission French Tech dans tous les domaines : développement en France et à l'international, évolutions réglementaires, visibilité, attractivité, etc", précise le secrétariat d'Etat à la Transition numérique.

En 2021, le FT 120 avait également couronné quatre pépites, issues de l'écosystème régional, qui ne renouvelleront pas l'essai cette année :

A noter que la startup Ubitransport (Macôn et Lyon) qui développe des systèmes intelligents afin d'aider les villes moyennes à mieux optimiser leurs réseaux de transport public, est renouvelée au sein du FT120, mais se situe à cheval sur deux régions (Auvergne Rhône-Alpes et Bourgogne Franche Comté).

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