CES 2022 : tout juste arrivée à Las Vegas, la délégation régionale se prépare à une édition particulière

Alors que le coup d’envoi du grand rendez-vous de l’électronique sera donné d’ici quelques heures à Las Vegas (décalage horaire oblige), en débutant par deux journées ouvertes à la presse, une délégation régionale d’une trentaine de startups (ou presque) est arrivée sur place au Nevada, entourée par le pôle Minalogic et l’Agence Auvergne Rhône-Alpes Entreprises. Avec, malgré la division par deux du nombre d’exposants en raison de la progression du variant Omicron, plusieurs temps forts qui se profilent.
La grande Mecque de l'électronique commencera dès ce soir pour les startups d'Auvergne Rhône-Alpes puisque dix d'entre elles ont été retenues pour participer au CES Unveiled, un grand rendez-vous mené ce lundi soir en présence de médias influents, et où participeront 200 des 2.200 exposants attendus et triés sur le volet.
La grande Mecque de l'électronique commencera dès ce soir pour les startups d'Auvergne Rhône-Alpes puisque dix d'entre elles ont été retenues pour participer au CES Unveiled, un grand rendez-vous mené ce lundi soir en présence de médias influents, et où participeront 200 des 2.200 exposants attendus et triés sur le volet. (Crédits : Reuters)

Elles seront 31, ou presque, à fouler et garnir les allées de l'Eureka Park. Les startups d'Auvergne Rhône-Alpes, sélectionnées par la Région et le pôle Minalogic, ont quitté l'Hexagone ce dimanche 2 janvier en vue de passer une semaine à Las Vegas, au sein de la grande Mecque de l'électronique grand public. Et malgré une édition marquée par une rafale d'annulations de la part des grands groupes (Google, IBM, Intel, La Poste, Mercedes, BMW, General Motorsou encore Panasonic) en raison de la dégradation des conditions sanitaires, les startups régionales n'ont pas scillé.

Initialement ouvert du 5 au 8 janvier 2022 au grand public (avec deux journées en amont réservées aux médias), et une fermeture avancée finalement au 7 janvier en raison de la progression du variant Omicron, le CES 2022 a tenu bon tout en promettant d'allier digital et présentiel. Il accueillera au final près de la moitié de ses exposants (2.200 contre plus de 4.500 lors de la dernière édition physique) et de grands médias du secteur uniquement en distanciel (CENT, The Verge, Engadget, TechCrunch, TechRadar, Gizmodo ou encore Tom's Guide...).

Du côté d'Auvergne Rhône-Alpes, 31 entreprises qui avaient été retenues cette année encore pour faire partie de la délégation régionale, soit l'une des plus importantes à l'échelle de l'Hexagone, avec, en moyenne 2 à 3 représentants par jeune pousse, et même jusqu'à 6 ou 7 pour les plus grandes.

Et même si les conditions sanitaires ont finalement conduit une poignée d'entre elles à décliner le voyage -Matvisio, Solaari, Direct Analysis, Inject Power, Prophesee et Aryballe, qui ne seront présentes qu'en digital-, ce sont plus d'une vingtaine de jeunes pousses qui ont fait le déplacement jusqu'en plein cœur du Nevada.

Objectif affiché : présenter leurs innovations et se faire connaître auprès des partenaires potentiels, qu'il s'agisse de prospects commerciaux ou financiers...

Un premier grand rendez-vous ce lundi

Malgré un climat marqué par l'incertitude, la journée de ce lundi devrait déjà marquer le ton puisqu'elle se traduira par un premier grand rendez-vous dès ce soir, avec la traditionnelle présentation à la presse (CES Unveiled) de Las Vegas. Après plusieurs "teasings" menés à Paris, Amsterdam et New-York à l'automne, ce "mini salon dans le salon" attire généralement plus de 1.500 médias influents et représente l'occasion, pour certaines startups, de dévoiler leurs innovations en avant-première.

L'organisation du CES a ainsi retenu cette année 200 jeunes pousses à présenter aux médias, parmi les 2.200 exposants restants (contre 4.000 projetés au départ)... dont 10 provenant d'Auvergne Rhône-Alpes. Il s'agit d'Activmotion, Airxom, Dophin integration, Elichens, Grapheal, LoveBox, Moonbikes, Orioma, Visual Behaviour et Y-Brush.

Une première réussite pour Kate Margetts, responsable des relations internationales à Minalogic et fraîchement arrivée à Las Vegas, qui, jointe par La Tribune, qui estime que cette avant-première « apportera une belle visibilité à ces startups face à des médias provenant du monde entier. »

D'autant plus que d'autres rendez-vous devraient tout de même rythmer ce salon mondial, avec notamment, la remise de deux Innovation Awards à des jeunes pousses régionales (les isérois BeFC et Grapheal), ainsi que la visite des stands, prévue jeudi 6 janvier, en présence du président de région Laurent Wauquiez, qui conduira la délégation régionale durant trois journées sur place. « La visite de Laurent Wauquiez met nécessairement un coup de projecteur sur les entreprises locales, et permet aussi de jouer un rôle de facilitateur pour rencontrer d'autres décideurs politiques », estime Kate Margetts.

Mais ce n'est pas le seul coup de projecteur dont pourraient bénéficier les pépites régionales, puisque les Innovations Awards représentent également un rendez-vous attendu par les acteurs de la tech, permettant de drainer en retour davantage de visiteurs (et de retombées presse) sur les stands des entreprises concernées.

Kate Margetts rappelle également la présence, sur place, de plusieurs autres concours d'innovation, et pour lesquels les startups peuvent être repérées directement sur place et pouvant donner lieu à des plateaux télévisés en plein milieu de la nuit.

Le retour du présentiel, un incontournable ?

Bien que cette édition 2022 devra cohabiter avec le marqueur de l'incertitude, les deux chargés de mission de Minalogic estiment que le retour en présentiel est, en soi, une bonne nouvelle pour les startups, en comparaison de l'édition précédente, qui avait basculé en 100% digital en raison de la crise sanitaire.

« Il n'aurait pas été intéressant de bâtir sur une délégation régionale si l'édition 2022 s'était à nouveau tenue uniquement en ligne. Car les retombées ne sont pas les mêmes s'il n'est pas possible de capitaliser sur l'effet buzz d'un temps fort en présentiel, d'autant plus compte-tenu des différences en matière de fuseau horaire », évoque Damien Cohen, responsable animation du réseau de Minalogic.

Même si, spécificité de cette édition 2022, les startups devront également apprendre à gérer le mix entre des rendez-vous menés en présentiel ainsi qu'un temps de présence en ligne, pour converser notamment avec les interlocuteurs n'ayant pas pu se déplacer cette année.

Le pôle Minalogic, qui a organisé différents ateliers au cours des dernières semaines (préparation aux spécificités de l'événement ainsi qu'au marché américain, à la technique du pitch, des relations presses, etc), estime : « Il faudra voir comment les startups vont parvenir à gérer cet aspect. Elles devront très probablement combiner leur présence sur les stands, avec des rencontres business ou des réponses en ligne en différé, plutôt à leur hôtel le soir par exemple, ou sur rendez-vous, en s'isolant ».

Pour autant, Damien Cohen est de ceux qui estiment qu'il ne faut pas minimiser l'opportunité, pour les jeunes pousses, d'être référencées grâce à leur participation directement au sein de la plateforme de l'événement, qui confirmera, cette année encore, son rôle de « grand annuaire en ligne ».

Des prévision particulièrement difficiles, mais avec une prime aux présents ?

Même s'il est encore difficile, pour les organisateurs comme pour les exposants, de faire désormais des prévisions concernant le nombre de visiteurs (avoisinant habituellement les 180.000 personnes pour une édition dite « normale »), le pôle Minalogic estime que deux facteurs pourraient peser en faveur des startups régionales.

Compte-tenu de la réduction du nombre d'exposants, celles-ci pourraient en effet bénéficier d'un effet de visibilité « décuplée » auprès des visisteurs internationaux tandis que l'Eureka Park lui-même, un espace dédié aux startups au sein de l'événement, pourrait lui-aussi attirer davantage de visiteurs (en comparaison d'autres halls comme le Las Vegas Convention Center (LVCC), où sont traditionnellement ancrés les grands groupes.

« Nous avons déjà expérimenté sur d'autres salons qu'après deux années blanches, les rendez-vous qui ont pu se tenir se sont traduits par la visite de personnes sérieuses, qui ont vraiment pris le temps de rencontrer les entreprises sur place. Les retombées étaient donc importantes, même avec une baisse du visitorat », ajoute Kate Margetts.

Reste à déterminer si l'effet de « locomotive » que jouent habituellement les grands groupes sera déterminant cette année : Samsung, Sony, Qualcomm, LG, Nvidia ou Verizon ont quant à eux déjà confirmé leur présence.

Cette année, La Tribune sera elle aussi présente aux côtés de la délégation régionale du CES du 5 au 8 janvier prochains. Vivez avec nous et en direct les grands moments de la reprise de ce salon mondial, réservés aux innovations de la Tech.

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