Arlequin, la nouvelle fintech lyonnaise qui veut démocratiser l'investissement en Bourse

Avec sa plateforme digitale permettant une désintermédiation de l'investissement boursier, y compris pour les non-initiés, la jeune pousse lyonnaise Arlequin Finance veut elle aussi participer à une démocratisation de la pratique. En attente du feu vert de l'ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), elle revendique déjà 500 intentions d'ouverture de compte et vient de boucler une première levée de fonds de 100.000 euros auprès de business angels.
La jeune pousse lyonnaise, un temps hébergé à l'incubateur de l'Inseec, revendique déjà 500 intentions d'ouverture de compte et vient de boucler une première levée de fonds de 100.000 euros auprès de business angels.
La jeune pousse lyonnaise, un temps hébergé à l'incubateur de l'Inseec, revendique déjà 500 intentions d'ouverture de compte et vient de boucler une première levée de fonds de 100.000 euros auprès de business angels. (Crédits : DR)

Il n'a que 19 ans, a interrompu ses études l'année dernière pour se lancer dans la jungle de l'entrepreneuriat, mais son idée a su séduire plusieurs professionnels du sujet. Au premier rang desquels Patrick Hobin, responsable des opérations pour OFI Asset Management, un des leaders français de la gestion d'actifs côtés et non côtés.

Celui-ci a investi à titre personnel dans l'entreprise créée en janvier dernier par Mathis Gauthier, mais le jeune entrepreneur, passionné de trading depuis son adolescence, peut compter plus largement sur les compétences et l'expertise d'OFI dans son déploiement.

Le concept d'Arlequin Finance : une plateforme de courtage en bourse destinée aux particuliers investisseurs et annoncée comme conçue aussi bien pour les débutants que pour les investisseurs expérimentés.

"Les investisseurs n'ont qu'à déposer leur allocation, sécurisée sur un compte HSBC, et nous indiquer leur choix d'investissement en compte-titres parmi sept stratégies (Europe risque équilibré, Europe dynamique, US risque équilibré, US dynamique, marchés émergents, PME/ETI/entreprises familiales et transition écologique). Nous nous chargeons du reste. Chacune de ces stratégies est supportée par cinq fonds d'investissement que nous avons sélectionné pour leurs bons résultats mais aussi pour leurs valeurs RSE", détaille Mathis Gauthier, précisant que les performances moyennes attendues sont de l'ordre de 7 à 8% pour les marchés européens et 10 à 11% pour les marchés américains.

Le fondateur d'Arlequin complète : " Désormais, les particuliers non-initiés peuvent donc investir en Bourse de manière 100% passive, en prenant des risques limités mais sans faire appel aux intermédiaires ou gestionnaires habituels qui facturent des frais de gestion importants. Grâce à cette démocratisation de l'investissement en bourse, l'objectif final est bien de permettre aux Français de se constituer une épargne, en particulier pour la retraite, tout en sachant exactement où va leur argent". Les investisseurs pourront également passer des ordres d'achat spécifiques s'ils souhaitent investir ponctuellement sur telle ou telle entreprise.

Arlequin Finance développe en parallèle un logiciel de trading partenaire qui permettra la visualisation sur les cotations en temps réel ainsi que sur plus de 500 outils d'analyse technique.

Une première levée de fonds en cours de finalisation

La jeune pousse lyonnaise, un temps hébergé à l'incubateur de l'Inseec, revendique déjà 500 intentions d'ouverture de compte. Intentions car elle est en attente du feu vert de l'ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution), attendu pour le printemps 2022 et indispensable pour lancer l'activité.

En attendant, la plateforme est prête, les trois salariés dans les starting-blocks.

Pour financer son développement, la startup vient de boucler une levée de fonds de 100.000 euros auprès de business angels.

"Nous avons par ailleurs plusieurs marques d'intérêt de fonds d'investissement pour une levée de plusieurs millions après la mise sur le marché", assure Mathis Gauthier. Il prévoit pour 2022 un chiffre d'affaires de 500.000 euros et, à horizon de 3 ans, un CA pouvant atteindre 4 millions d'euros.

Des investisseurs particuliers de plus en plus nombreux

Cette commercialisation devrait s'inscrire dans un contexte plutôt favorable.

Selon l'AMF (Autorité des Marchés Financiers), les particuliers montrent un intérêt croissant pour la Bourse. Plus de 600.000 particuliers ont ainsi acheté au moins une action au premier trimestre 2021, soit deux fois plus qu'en 2019.

2020 et son lot d'opportunités d'achat d'actions à prix intéressant avait déjà été une bonne année. 70.000 nouveaux investisseurs sont arrivés sur le marché au premier trimestre.

L'AMF indique par ailleurs que le nombre de transactions réalisées par des particuliers en France sur des actions admises aux négociations en Europe a atteint un niveau record au premier trimestre, à 18,2 millions, dans le prolongement des volumes élevés constatés en 2020 : plus de 60 millions de transactions enregistrées sur 2020, contre 25 millions les années précédentes.

Une évolution dont se félicite Robert Ophèle, dans un communiqué de presse publié par l'organisation au printemps dernier : "Nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution qui permet de créer un lien direct entre les Français et le développement de nos entreprises. Encore faut-il que cette évolution s'inscrive bien dans une perspective de long terme et ne se traduise pas par des prises de risques excessives. Attention aussi à ne pas céder à la magie du "zéro commission" qui est une illusion".

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