A Clermont-Ferrand, OC Médical veut lancer le premier masque ventilé Français

FOCUS RELANCE. Elle aussi, attendait avec impatience le détail du plan de relance, annoncé ce jeudi par le gouvernement français. L'entreprise clermontoise OC Médical a besoin de 300.000 euros pour lancer la production locale du premier masque FFP2 ventilé et connecté. Un équipement qui s'inscrit sur un marché porteur, dopé par l'obligation du port du masque en entreprise.
Développé par OC Médical, ce nouveau masque qui vise le Made in France offrirait un confort de respiration bien meilleur que les masques traditionnels, y compris aux sportifs.
Développé par OC Médical, ce nouveau masque qui vise le "Made in France" offrirait un confort de respiration bien meilleur que les masques traditionnels, y compris aux sportifs. (Crédits : DR)

L'Etat français annonçait ce jeudi les principaux axes de son vaste plan de relance de l'économie de 100 milliards d'euros, baptisé France Relance. Avec, parmi les principaux axes, la réindustrialisation du pays, qui devrait bénéficier d'une enveloppe de près d'un milliard d'euros, annoncée par le ministre de l'Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, en vue de générer des investissements industriels sur le territoire.

Une bonne nouvelle pour des TPE comme OC Médical. La société clermontoise, fondée en 2015 et spécialisée à l'origine dans le négoce de matériel médical, commercialise déjà, depuis plusieurs mois, le premier masque certifié FFP2, connecté, équipé d'un ventilateur double-flux et d'un système de filtration haute technologie. Elle l'importe de Chine, mais son directeur est prêt à le produire en Auvergne : il ne manquerait plus que les fonds pour en démarrer la production.

Pour cela, il espère un coup de pouce de l'exécutif régional, et notamment du plan de relance régional adopté fin juin par la Région Auvergne Rhône-Alpes, qui a fait de la relocalisation industrielle un axe fort. Et pourquoi pas de la part de l'Etat, qui a annoncé ce jeudi des mesures fortes en matière de soutien à la relocalisation de la production industrielle en France.

"Pour l'instant, je l'importe de Chine, mais nous sommes prêts pour le développer en Auvergne", sourit Olivier Caurrier, le directeur général d'OC Médical. Pour cela, il a fait ses calculs, et affirme qu'il aurait besoin d'une enveloppe de 300 000 euros.

Un indice de filtration plus performant

Ce masque, composé de plastique et de silicone, présenterait plusieurs atouts, en comparaison des autres modèles actuellement sur le marché : à commencer par un confort de respiration qui se veut meilleur que les masques traditionnels, y compris pour les sportifs. Grâce à un système de ventilation double-flux, il purifie et expulse l'air expiré en dehors du masque. Rechargeable, son ventilateur peut également être branché, de la même manière qu'un smartphone. Le tout, en demeurant léger, puisqu'il ne pèserait que 32 grammes !

Muni d'un filtre composé de quatre couches, ce masque permettrait également de proposer un indice de filtration (BFE) supérieur à 99 %. Résultat ? "Tout risque de contamination est écarté pour l'utilisateur comme pour ses proches", affirme la société. Petit bonus, en temps de canicule : son ventilateur, muni de deux vitesses, rafraîchirait également l'air entrant.

Des marques d'intérêts déjà présentes

Par ailleurs, ce masque est connecté à une application smartphone gratuite, qui se charge de contrôler la durée d'utilisation ainsi que l'état d'usure du filtre. Pour l'heure, on prix a été fixé à 75 euros l'unité, tandis que le filtre coûterait 32 centimes. Il est déjà distribué sur le site du grossiste rhodanien, spécialisé dans le domaine médical, Aprim Medical.

En plus de ce masque ventilé et connecté, la TPE clermontoise OC Médical a déjà distribué plus de 1,4 millions exemplaires de ses masques FFP1 et FFP2. Près de 40 entreprises, associations et établissements ont déjà acheté ses différents produits, au plus fort de la crise du Covid-19.

"Nous avons déjà des clients potentiels pour le masque ventilé connecté produit localement", s'enthousiasme Olivier Caurrier.

Avec, parmi eux, des acteurs tels que l'Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (APHP), ou encore les Hospices civils de Lyon, qui auraient marqué leur intérêt pour ce nouveau produit. Ne reste donc plus qu'à lui apposer une étiquette Made in France...

(Avec ML)

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