Orok veut révolutionner le transport des bagages sur les pistes des aéroports

Le concepteur d'un système automatisé de transport des bagages sur les pistes des aéroports veut lever 150 000 euros d'ici au début de l'année prochaine. De quoi lancer les premiers essais grandeur nature sur le tarmac de Saint-Exupéry.
(Crédits : DR)

Les petits tracteurs qui sillonnent le pied des pistes pour acheminer des remorques de bagages vont avoir de la concurrence. Car depuis quelques mois, Pierrick Boyer et William Lambert ont lancé le prototype d'un système permettant d'automatiser cette tâche.

Un chariot équipé d'intelligence artificielle capable, non seulement, de transporter les bagages des voyageurs au pied des pistes et inversement, mais aussi et surtout d'optimiser ses trajets.

"Nous diminuons les coûts opérationnels et les frais liés aux accidents et au retraitement des bagages. Sans compter l'optimisation des flux et l'aspect écologique puisque notre solution est électrique, alors que la moitié de la flotte de tracteurs chargés d'acheminer les remorques de bagages est diesel", égraine Pierrick Boyer, co fondateur d'Orok.

Un premier prototype de véhicule de transport autonome fonctionne aujourd'hui parfaitement à échelle réduite. Il s'agit désormais de finaliser le prototype à l'échelle réelle et de lancer des essais à l'aéroport Saint-Exupéry où la startup a d'ores et déjà signé un accord avec un assistant d'escale prêt à tester sa solution.

Financer les premiers essais

Avant de franchir cette étape, les co-fondateurs de la jeune pousse ont besoin de plus de moyens. Ils vont donc lancer avant la fin de l'année un tour de table avec lequel ils espèrent lever environ 150 000 euros.

"Avec 200 000 euros de prêts bancaires que nous allons également solliciter, nous pourrons boucler les essais", estime Pierrick Boyer.

Pour l'heure, Orok a développé son prototype sur ses fonds propres avec l'apport d'une bourse French Tech de 30 000 euros et d'un prêt du Réseau Entreprendre de 60 000 euros. Elle a également bénéficié de 60 000 euros de "love money" et d'un prêt de 150 000 euros de la BPI.

Une fois le cap des essais terminé, Orok prévoit de relancer un appel de fonds de l'ordre de 400 000 euros pour développer la commercialisation et lancer la production, dont la majeure partie sera sous-traitée.

D'ici là, l'équipe composée actuellement par les deux fondateurs devrait s'étoffer d'une bonne quinzaine de personnes.

Un marché mondial

Les premières ventes sont annoncées pour la fin 2020 ou le début 2021.

"Nous ciblons l'Europe, parce que les coûts de main d'œuvre sont élevés, ainsi que le Moyen Orient et l'Asie du Sud Est car ce sont des pays où le trafic aérien est important et où les aéroports investissent dans des solutions innovantes", explique le co-fondateur d'Orok.

L'objectif est de signer environ 500 ventes par an pour atteindre 100 millions d'euros de chiffre d'affaires par an à horizon d'une dizaine d'années. Quant à la rentabilité, si le business plan de la startup se vérifie, elle est prévue d'ici à trois ans.

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