Lyon, capitale mondiale du web en 2018

Lyon concentre toutes les énergies autour du web, en accueillant The Web Conference, la grande messe planétaire visant à inventer l'Internet de demain. Un événement historique - c'est là où Sergei Brin et Larry Page ont présenté l'algorithme PageRank de Google en 1998 - qui accueille pour cette nouvelle édition plus de 2 500 experts venus de 67 pays. De quoi agiter l’écosystème local.
(Crédits : The web conference)

Mise à jour lundi 23 avril 2018. Pour consulter cet article en accès libre, souscrivez à notre offre d'essai gratuite et sans engagement.

Pour la première fois de son histoire, The Web Conference (anciennement The International World Wide Web Conference) réinvestit une ville qui l'a déjà accueillie dans le passé. Ce fut le cas pour Lyon en 2012.

"C'est assez rare pour être souligné. Nous étions face à des candidats sérieux, Istanbul et Ljubljana. Mais quand on se représente, cela veut dire que l'édition précédente s'est bien passée, sinon on démarre avec un boulet au pied. Mais nous avions apporté une série d'innovations dans la façon de l'organiser. Et puis cela confirme l'attractivité de la ville et la qualité de nos recherches. C'est un événement très important pour nous", rappelle Khaled Bouabdallah, président de l'Université de Lyon.

Ouverture au plus grand nombre

Co-organisé par l'Université de Lyon, le cluster des entreprises du numérique Digital League et l'IW3C2, le comité international de cette conférence mondiale, en partenariat avec la métropole de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes (financeurs de l'évènement à hauteur de 150 000 euros chacun), l'événement lyonnais a la particularité de vouloir mixer colloque scientifique et ouverture à des publics divers.

"Une de nos ambitions reste de favoriser la synergie entre les chercheurs et la communauté économique et sociale. Il faut faire rayonner les questions du web au-delà de la sphère scientifique", avance Pierre-Antoine Champin, enseignant-chercheur à l'Université Lyon 1 et co-président du comité d'organisation.

Le volet ouverture aux entreprises est assuré par le cluster qui y associe son événement annuel BtoB, Digital Summ'R, "dédié à l'innovation des PME et des ETI".

"Les innovations du web sont généralement associées à une dimension business. Ce sera une belle opportunité de mise à jour et d'échanges de bonnes pratiques pour nos entreprises", avance Éric Angelier, délégué général de Digital League.

À cela s'ajoute une dimension plus grand public, en particulier des adolescents, avec un hackaton/teen sur le thème de la planète et une série d'événements off, jusqu'à fin 2018, regroupés sous le label "WebCome Lyon - TheWebConf Off". A ce jour, ce sont déjà 35 temps forts qui ont été organisés, mobilisant près de 3 000 participants.

"Ces 'Offs' sont la démonstration d'une véritable effervescence lyonnaise autour des sujets numériques, et amplifieront les impacts attendus de la Web Conference. En effet, le secteur du numérique est aujourd'hui celui dans lequel la Métropole crée le plus d'emplois avec une croissance de 13% d'emplois en 5 ans contre 2% à Paris. Cette dynamique nous positionne actuellement comme le 2e pôle numérique national. La bonne santé du numérique à Lyon", a souligné David Kimelfeld, président de la Métropole de Lyon.

Innovations majeures

Parmi les grands rendez-vous du web, The Web Conference, lancée en 1994 au Cern, en Suisse, s'est imposée dans le calendrier comme celui des grandes annonces internationales.

C'est là, qu'en 1998, Sergei Brin et Larry Page ont présenté l'algorithme PageRank, une des bases fondatrices de leur moteur de recherche Google qui allait révolutionner la façon dont on utilisera le web, encore en vigueur aujourd'hui.

Cette édition lyonnaise pourrait également s'inscrire dans l'histoire aux vue des 1 461 soumissions présentées par 4 852 auteurs issus de 62 pays et plus de 1 150 communications scientifiques soumises au comité scientifique de sélection.

"C'est inédit dans l'histoire de la conférence. Nous notons une hausse de 50 à 60 % des contributions comparées à une édition usuelle. Cela présage un fort taux de participation et une confiance dans l'équipe de Lyon", se satisfait Pierre-Antoine Champin.

Une équipe qui a souhaité mettre l'accent, pour la partie locale, sur la sécurité et la confidentialité sur le web, sur l'intelligence artificielle et sur l'information et le data-journalisme.

Près de 2 500 participants de 67 pays viendront écouter Sir Tim Berners-Lee, fondateur et directeur du World Wide Web Consortium, Luciano Floridi, professeur de philosophie et d'éthique de l'information à l'Université d'Oxford pour sa conférence "Le bon web : quels défis et stratégies pour le réaliser ?"Lorrie Faith Cranor, professeure de sciences informatiques, directrice du laboratoire de protection de la vie privée et de la sécurité CyLab de l'Université Carnegie Mellon, avec plus de 150 articles de recherche sur la confidentialité en ligne et la sécurité à son actif, Antoine Bordes, directeur du Centre européen de recherche en IA Facebook FAIR Paris ou Vinton Cerf, vice-président de Google.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.