Troisième étage du siège social de LPA, au cœur du centre-ville de Lyon. L'espace jaune et gris, aux couleurs de l'exploitant de parking, est agencé grâce à d'astucieuses cloisons amovibles de bois clair. Tableaux noirs pour faire émerger les idées, poste de travail nichés dans des boxes, grandes tables collectives et agora attenante pour les réunions de groupes... le lieu n'attend plus que ses futurs locataires, des startups, des porteurs de projet, des entreprises déjà installées sélectionnées pour leur projet, en lien avec les activités de LPA. Elles prendront place en septembre après avoir été sélectionnées par un jury (appel à projet jusqu'au 1er septembre 2017).

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Laboratoire d'expérimentation

"Le lab n'est ni un incubateur ni un accélérateur. C'est un site pour expérimenter ses idées, en lien étroit avec nos collaborateurs et, plus généralement, avec l'ensemble de l'écosystème métropolitain. Il est ludique, pratique et reflète bien l'esprit collaboratif dans lequel nous souhaitons avancer", précise Louis Pelaez, président directeur général de LPA.

Pendant un an, moyennant un "loyer modique" (non précisé), les entreprises sélectionnées pourront avoir accès à différentes données, en fonction de leur projet, pour se confronter aux réalités du terrain. Elles seront accompagnées par les équipes de LPA et bénéficieront de prestations diverses (coaching, vision stratégique, experts divers).

À l'issue de cette première approche, LPA ne s'interdit rien.

"Chaque situation sera étudiée au cas par cas. Cela pourra prendra la forme d'une prise de participation dans l'entreprise, de la mise en œuvre d'un brevet commun, d'un partenariat technologique... ou rien. Nous sommes dans une démarche gagnant-gagnant", assure le président directeur général.

Innovations tous azimuts

La création de ce laboratoire s'inscrit dans une stratégie globale marquée par l'innovation et la nouveauté.

"Nous avons la volonté d'innover pour répondre aux enjeux de la collectivité en terme de mobilité. Nous avons toujours, depuis 50 ans, lancé des innovations techniques et technologiques pour gérer de façon optimale nos parcs, y compris en matière de services. On n'a pas toujours besoin d'être une startup pour innover", s'amuse Louis Pelaez.

Il vient couronner une année 2016 marquée par le lancement du service de scooters électriques, de totems interactifs d'orientation dans les parcs, d'une application mobile gratuite qui rassemble l'ensemble des fonctionnalités issues de différents supports.

LPA a également développé, avec Copark, un nouveau service de stationnement mutualisé proposant de mettre en relation l'offre de stationnement disponible dans les parcs privés et les demandes des automobilistes en recherche de place de parking. Baptisée LPA&CO, elle devrait être opérationnelle dès la rentrée 2017 pour 500 à 700 places.

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33 millions d'euros de réserves

Ces nouveaux projets sont financés par une entreprise (170 salariés, 32 parcs gérés) en bonne santé. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 5 % par rapport à 2015 (59,3 millions d'euros) et un résultat net de 5,9 millions d'euros (+ 55 % vs 2015), LPA peut envisager l'avenir sereinement.

"L'assemblée générale ordinaire du 27 juin 2017 a décidé de ne verser que 400 000 euros de dividendes aux collectivités actionnaires. Leur choix : maintenir les ressources dans l'entreprise", souligne le président.

Ainsi, LPA dispose de près de 33 millions d'euros de réserves dédiés à l'innovation mais aussi nécessaires pour faire face aux éventuels déficits futurs.