Les avocats "doivent prendre conscience qu'ils peuvent être acteurs de leur destin", analyse la bâtonnière du barreau de Lyon, Laurence Junod-Fanget. C'est dans ce sens que le barreau lyonnais a lancé début mars son propre incubateur, qui sera hébergé au sein des bureaux de l'ordre des avocats. L'objectif est double : encourager les avocats à faire connaître leurs initiatives innovantes mais aussi à en prendre.
Ici, l'idée n'est pas tant de faire grandir des jeunes pousses - comme dans un incubateur classique - mais de permettre à la profession d'innover davantage.
"Nous centralisons les initiatives, pour les aider à se développer et faire en sorte que les idées nouvelles, les pratiques novatrices, se diffusent ensuite à l'ensemble de la profession", confirme la bâtonnière.
Cet incubateur se place avant tout comme un "réceptacle" de projets innovants portés par les avocats lyonnais. Au départ, il sera d'ailleurs seulement destiné aux professionnels du droit : même si "l'ouverture et l'interdisciplinarité est pour nous importante, nous voulons avant tout donner cette impulsion aux avocats eux-mêmes." Pour l'instant, deux "projets aboutis" ont déjà été présentés, "l'objectif est d'atteindre une dizaine", indique Laurence Junod-Fanget.
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Réseau national
Ce projet est l'aboutissement d'un travail collectif mené depuis 2015 par les commissions "prospectives" et "exercices du droit" du barreau, rassemblées depuis 2017 dans une même commission pour plus de cohérence. L'incubateur aura également pour visée de fédérer les avocats en les informant sur les ressources techniques ou les pratiques innovantes grâce à des formations. Mais aussi de faire évoluer l'image des avocats "souvent poussiéreuse" auprès du public. "Ce travail implique un renforcement des liens avec les startupers, les entreprises par exemple lors de rencontres organisées par l'incubateur", précise Laurence Junod-Fanget.
En lançant cet incubateur, le barreau de Lyon compte intégrer le réseau national d'incubateurs qui se met progressivement en place. Le barreau lyonnais est le troisième à entamer cette démarche, après Paris et Marseille.
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