KBL Richelieu ne s'intéresse pas qu'aux gros patrimoines

Les gros portefeuilles vont devoir reprendre des risques selon KBL Richelieu. La banque privée s'oriente davantage vers les actions et les fonds structurés. Sur Lyon, elle cible des patrimoines un peu moins garnis pour son développement.
Olivier Morlighem, directeur régional Rhône-Alpes, KBL Richelieu

Dans un contexte d'écrasement des taux, le paysage lyonnais de la gestion privée KBL Richelieu espère tirer son épingle du jeu en 2015. Spécialisé dans l'activité de banque privée "on shore", KBL Richelieu, groupe Luxembourgeois, avait racheté le cabinet lyonnais Michaux gestion en 2002. KBL gère près de 700 millions d'euros d'actifs à Lyon avec 2 500 clients sous des réalités diverses selon les historiques.

Pour cette année, KBL Richelieu Lyon mise sur deux secteurs de développement identifiés dans la région. Les chefs d'entreprise cédant leur société et disposant d'importantes liquidités à investir, mais également des portefeuilles un peu moins garnis que ceux habituellement présents dans une banque privée.

Ticket d'entrée moins strict

"Nous avons les déçus des banques avec des surfaces financières importantes, mais qui ne sont pas forcément bien traités par les banques classiques et les banques privées", explique Olivier Morlighem, directeur régional Rhône-Alpes de KBL Richelieu. Il évalue le ticket d'entrée entre 400 à 500 000 euros. "Mais je ne me fixe pas de bornes rigides. Ça ne me dérange pas d'ouvrir un compte à 100 000 euros, si le titulaire est un chef d'entreprise qui va se développer", ajoute-t-il.

Dans le contexte actuel, caractérisé par une baisse des taux très importante, les gestionnaires de fonds sont exposés à une recherche des rendements plus complexe. "On ressent d'ailleurs de vraies interrogations de la part de nos clients et des prescripteurs sur les rendements", relève David Desolneux, directeur de la gestion chez KBL Richelieu. "Nos métiers dans ces circonstances sont revalorisés", estime Olivier Morlighem.

Vers plus de risques

Pour atteindre la barre psychologique des 4 à 5 %, des poches de rendement existent néanmoins selon KBL Richelieu, en raison notamment du regain de forme observé en bourse. Les actions et les fonds structurés apparaissent ainsi comme des solutions. "On va rester durablement sur des taux bas", analyse David Desolneux. "On ne peut plus obtenir de rendements sans un retour à une prise de risque. Actif ou rentier, il faudra épargner davantage avec des actifs plus risqués".

KBL Richelieu gère 700 millions d'euros sur la place de Lyon et du grand sud-est. 40 milliards d'euros sont gérés par ce groupe dont deux milliards en France. Le groupe KBL compte 128 collaborateurs en France dont 17 à Lyon, le plus gros bureau après celui de Paris.

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