
Quatorze personnes ont été perquisitionnées ce lundi matin à Grenoble, dans les quartiers Teisseire, Mistral et de l'Arlequin, ainsi qu'à Echirolles, Saint-Martin d'Hères, et Fontaine, lors d'une vaste opération anti-terroriste qui s'est déroulée à compter de 1h du matin.
Perquisitions administratives
Si "ces individus n'ont pas de lien direct avec les attentats de Paris", a tenu à rappeler le procureur de la république, Jean-Yves Coquillat, il s'agissait d'un perquisition administrative commandée par le préfet sur des individus cibles, suite à l'état d'urgence et aux mesures annoncées par le président de la république, François Hollande.
"Il s'agit d'individus, âgés de 22 à 55 ans, pour la plupart connus des services de police et de justice, et susceptibles d'apporter un soutien logistique ou financier à des activités terroristes", a souligné le procureur de la république, qui précise que les cibles ont été choisies par les autorités administratives "pour être proches du milieu des stupéfiants, être des personnes détentrices d'armes et égalent susceptibles de fréquenter des gens radicalisés".
Lors de ces opérations, les policiers ont notamment découvert cinq armes de poing, ainsi que 35 grammes de cocaïne, 100 grammes de résine de cannabis, et 28 000 euros en petites coupures.
Six personnes interpellées
"Sur les quatorze personnes perquisitionnées, six ont été interpellées. Les huit autres ne l'ont pas été, soit parce qu'elles étaient absentes, soit parce que les perquisitions ont été négatives", a précisé Jean-Yves Coquillat.
Parmi ces six personnes, l'une d'entre elle a été neutralisée car elle faisait déjà l'objet d'une fiche de recherche en vue de purger une peine de 8 mois d'emprisonnement. Parmi les cinq suspects restants, quatre feront dès demain après-midi l'objet d'une comparution immédiate pour détention d'une arme de catégorie B. Le cinquième individu, ainsi qu'une autre personne présente à son domicile, sont quant à eux soumis à l'ouverture d'information judiciaire, des armes ayant été jetées par la fenêtre lors de la perquisition. On ne sait pas si l'une de ces personnes faisait l'objet d'une "fiche S" (pour atteinte à la sureté de l'Etat, ndlr).
Pour Jean-Yves Coquillat, "l'objectif premier de cette opération, grâce à des textes mis en place durant la guerre d'Algérie, était de découvrir des armes en général utilisées par des délinquants de droit commun, mais susceptibles d'être utilisées dans le cadre d'activités terroristes".
Selon lui, l'état d'urgence décrété par François Hollande permet justement de mener des perquisitions commandées par les autorités administratives, qui ne sont pas forcément reliées directement à une infraction, comme c'est le cas lors d'une information judiciaire, d'une enquête de flagrance ou d'une enquête préliminaire. "Mais ces personnes feront ensuite l'objet de procédures ordinaires. Les règles de droit sont applicables et seront appliquées".
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