
L'affaire ERAI (Entreprise Rhône-Alpes internationale), structure présentée comme le bras armé du conseil régional de Rhône-Alpes pour accompagner les entreprises à l'international, a alimenté la chronique pendant les nombreux mois précédant sa liquidation judiciaire le 30 juin 2015 par le tribunal de grande instance de Lyon. Et le rapport de la chambre régionale des comptes, qui sera débattu le 23 juin prochain dans sa version définitive par la nouvelle assemblée régionale présidée par Laurent Wauquiez (LR), était très attendu. Il confirme des manquements à tous les niveaux à des degrés divers.
Au nom de la continuité d'exploitation ?
"Afin de connaître la situation financière du groupe que constituait ERAI et ses filiales, les administrateurs et la collectivité auraient dû exiger des comptes consolidés certifiés* et des tableaux de trésorerie qui auraient révélé une situation très dégradée dès 2010", estime le rapport définitif.
Quant au commissaire aux comptes, "en s'abstenant de recourir à la procédure d'alerte" il "pourrait voir sa responsabilité engagée", tranche la chambre.
La position de l'homme de chiffre arguant de la continuité de l'exploitation (toujours subventionnée par la région) semble "fragile", aux yeux des juges financiers.
La chute finale d'ERAI, provoquée par une opposition politique de certains...
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