ERAI  : Comment sauver la Chine et Dubaï ?

Ce mardi après-midi le TGI de Lyon examinera le dossier de l'agence régionale placée en redressement judiciaire depuis le 14 avril. A ce stade, seules trois implantations font l'objet d'offres recevables car sans exigence financière à l'égard du conseil régional.
Rien n'est encore joué pour ce qui concerne la filiale chinoise d'ERAI et son siège de Shanghai

Combien d'implantations d'ERAI (Entreprise Rhône-Alpes internationale) seront sauvées dès l'audience du TGI (tribunal de grande instance) de Lyon, ce mardi après-midi ?  A ce stade, et selon nos informations, seules deux offres seraient en mesure d'être validées dès ce jour : le Vietnam et la Turquie. Pour la première, 16 emplois seraient sauvegardés par la dirigeante locale associée à l'entreprise Rostaing, fabricant de gants de protection basé dans l'Ain et historiquement installé dans ce pays. Quant à la deuxième, les 11 collaborateurs seraient également conservés par le manageur en poste.

Départager les repreneurs de l'Allemagne

Ces deux plan de reprise ne sont assortis d'aucune exigence financière. Ce qui n'est pas le cas pour les deux entités chinoise et dubaïote.  Les repreneurs potentiels de ces filiales, fortes respectivement de 46 et 20 personnes, réclameraient au Conseil régional de Rhône-Alpes des aides jugées excessives à ce stade. Pour ce qui est de l'Allemagne, seule filiale bénéficiaire aujourd'hui, les deux repreneurs sur les rangs proposeraient de maintenir 6 personnes environ. Le TGI sera t'il en mesure de les départager dès cet après-midi s'ils devaient se maintenir tous les deux ?

Retrouvez notre dossier >> ERAI l'autopsie d'un scandale

Canada, Etats-Unis, Japon... sans repreneur

Quoiqu'il en soit, pour les nombreuses implantations n'ayant reçu aucune marque d'intérêt Daniel Gouffé, président d'ERAI a reçu mandat du dernier conseil d'administration d'ERAI, le 4 juin, de faire procéder à leur mise en liquidation. Peuvent être citées, entre autres, le Canada, les Etats Unis, le Brésil, le Mexique, le Japon ou encore l'Espagne.  L'Inde pourrait également subir le même sort.

Compte tenu des espoirs demeurant pour la Chine et Dubaï, Robert-Louis Meynet, l'administrateur judiciaire pourrait solliciter une prolongation de la procédure de redressement judiciaire, ouverte le 14 avril dernier,  jusqu'à la fin juin. D'autant que Alain Mérieux, président de l'Institut du même nom et à l'origine d'ERAI, en 1987, quand il était vice président du conseil régional, serait en soutien de la proposition de reprise pour la Chine selon plusieurs sources concordantes.

Comptes non certifiés

Les comptes d'ERAI en 2014, ont été approuvés par l'Assemblée générale, du 4 juin, bien que le commissaire aux comptes ne les a pas certifiés, in fine. Ce, en raison de la situation créée par le vote régional négatif du 18 mai eu égard au projet de reprise par l'ARDI (agence régionale de développement et de l'innovation) au motif qu'il entraîne des risques significatifs de non continuité de l'exploitation et d'incertitude sur la valorisation des actifs et du passif.

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