"Transformons la France  ! " : l'optimisme partagé

Au cours d'une soirée placée sous le signe de l'optimisme, qui a réuni plus de 300 personnes en marge du Salon des entrepreneurs de Lyon 2019, huit entrepreneurs issus des milieux économiques, associatifs ou de la recherche ont reçu le prix "Transformons la France". L'occasion pour La Tribune de mettre en lumière ceux qui transforment notre société avec sens, pour eux-mêmes et pour les autres.
Les lauréats et le jury de Transformons la France, demain en Auvergne-Rhône-Alpes
Les lauréats et le jury de Transformons la France, demain en Auvergne-Rhône-Alpes (Crédits : DR)

Depuis maintenant 13 ans, le Prix de l'esprit d'entreprendre, devenu depuis cette année le Prix "Transformons la France", est l'occasion de mettre en avant les talents de demain, valoriser ceux qui s'engagent, promouvoir les initiatives innovantes, donner de l'impact à ceux qui transforment notre société pour le meilleur...

Gallois

Louis Gallois, président du conseil de surveillance du groupe PSA.

Pour ouvrir cette première édition dans ce nouveau format, qui a été l'un des événements marquants du Salon des entrepreneurs de Lyon 2019, le capitaine d'industrie Louis Gallois est venu partager son expérience de grand patron et d'entrepreneur engagé.

Lire aussi : "La France doit se réconcilier avec elle-même" (Louis Gallois)

Le président du conseil de surveillance du groupe PSA, qui a reçu un Prix d'honneur pour son engagement pour "des territoires plus inclusifs", est venu avec un message fort à faire passer aux plus 250 personnes présentes :

"Il faut de l'optimisme ! J'en ai marre du pessimisme ambiant dans lequel on vit, qui fait que beaucoup voient l'avenir comme semé d'obstacles, de dangers, de risques, de menaces... Heureusement, les entrepreneurs sont obligés, par nature, de regarder l'avenir de manière positive. L'optimisme est la pierre angulaire de celui qui entreprend. Il faut maintenant être capable d'insuffler cet optimisme à l'ensemble de la société française."

Ancrage régional

Une volonté d'optimisme partagée par les 8 lauréats. Des entrepreneurs issus des milieux économiques, associatifs ou de la recherche récompensés pour l'impact de leur engagement et leur ancrage régional.

A commencer par l'humaniste Bernard Devert, icône, en France, du secteur de l'économie sociale et solidaire, lauréat du prix dans la catégorie Territoires. Patron et prêtre, il préside le mouvement Habitat et Humanisme, dont l'ensemble des actions est tourné vers le logement des plus fragiles.

"Ce qui m'anime, c'est de voir des enfants dans des situations difficiles. Car un enfant qui vit la pauvreté n'a pas d'avenir. Je veux donc faire bouger et transformer les choses", a-t-il ainsi déclaré lors de sa remise de prix."

Gallois

Le prix Santé a ensuite été décerné au meneur Alexandre Mérieux, le Pdg du leader mondial du diagnostic de maladies infectieuses bioMérieux. L'homme fait partie de ces patrons lyonnais discrets mais efficace, qui ne jurent que par leurs équipes... avec succès.

Engagés pour la planète

Dans la catégorie Mobilité, c'est Valérie Bouillon Delporte, directrice de la stratégie Hydrogène chez Michelin et présidente d'Hydrogen Europe qui a été récompensée. Engagée pour la mobilité durable, elle oeuvre au quotidien pour l'émergence de nouvelles solutions, essor de l'hydrogène en tête. Avec un objectif : faire sa part.

"Je suis militante d'un progrès responsable. Je suis portée par la conviction que l'écologie n'est pas un coût mais une formidable opportunité industrielle", déclare-t-elle.

TLF

Le prix Écologie a été remis à la stratège Marie-Hélène Gramatikoff. Cette dirigeante, fondatrice de Lactips, mène tambour battant le développement de la startup stéphanoise qui a mis au point un plastique "écocompatible" fabriqué à partir de protéines de lait.

"Lactips fabrique du plastique sans plastique. L'objectif n'est pas la destruction de la filière des matières plastiques qui est très présente dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, mais sa transformation par l'utilisation de ressources naturelles renouvelables comme facteur de compétitivité de la France. Je veux enlever le plastique de nos océans, pas de nos industries", commente-t-elle.

Le défi du numérique

gonzague

Gonzague de Blignières, cofondateur de Raise.

Après une intervention de Gonzague de Blignières, le cofondateur de la société d'investissement Raise qui œuvre pour "une économie bienveillante où le partage et la solidarité sont remis au cœur de la raison d'être des entreprises", la cérémonie s'est poursuivie avec la remise du Prix Éducation à la pédagogue Dorie Bruyas qui pilote l'association Fréquence écoles avec, au centre de ses préoccupations, la formation des jeunes aux enjeux du numérique.

"Nous constatons qu'il existe beaucoup d'inégalités en matière de compétence numérique, il est donc important de lutter contre cette fracture sociale et numérique. Il faut donc se poser des questions importantes, notamment celles des équipements en outils numériques", détaille-t-elle.

Toujours dans le domaine du numérique, c'est la « cybervigie » Karine Bannelier, directrice déléguée du Cybersecutrity Institute de Université Grenoble Alpes, qui est récompensée pour le Prix Cybersécurité. Spécialiste du droit de la guerre, elle a notamment créé le concept de "cyber diligence", visant à ce que les États adoptent un comportement responsable à travers la sphère numérique.

"La cybersécurité est un enjeu majeur des Etats et des entreprises car les cyberattaques n'ont pas de frontière, et le coût pourrait être humain si des infrastructures vitales sont touchées", alerte-t-elle.

Trouver sa place dans la société

Le Prix Alimentation a ensuite été remis à Jean-Louis Chave qui perpétue une aventure familiale viticole de seize générations sur la rive droite du Rhône, à Tain-l'Hermitage.

"Je ne suis jamais impressionné par un chiffre d'affaires ou le nombre de bouteilles produites, mais par la beauté, le plaisir d'un vin à maturité à la table d'un gastronome", rapporte-t-il.

gonzague

Pour clore cette cérémonie, le Prix RH a été remis au directeur de la RSE du Groupe Seb, Joël Tronchon. Un "entraîneur" qui embarque les collaborateurs du groupe pour que chacun trouve sa bonne place, s'épanouisse et, dans son sillage, entraîne le collectif sur des chemins plus vertueux.

"Ce qui nous anime est d'apporter le sens que tous les salariés du groupe recherchent. Ce sont, avant tout, des citoyens qui viennent travailler dans l'entreprise", déclare-t-il.

Au total, huit exemples d'entrepreneurs passionnés qui oeuvrent, avec optimisme, pour le bien collectif. Ce qui inspire cette citation en forme de conclusion à Thierry Picq, le directeur early makers development à l'emlyon business school :

"Ceux qui pensent que c'est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient."

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