CGPME, MEDEF et UPA lancent l'appel unitaire de Lyon

CGPME, MEDEF et UPA seront à la même table, ce mercredi 3 décembre, pour réclamer à Lyon l'abrogation du compte pénibilité, applicable le 1er janvier 2015. Interrogé par Acteurs de l'économie, Mohed Altrad, le président du groupe montpelliérain du même nom, entrepreneur hors du commun, exhorte les gouvernants à revenir aux vraies priorités.
Pierre Gattaz président du Medef sera à Lyon mercredi pour ce rassemblement unitaire du patronnat

Les chefs d'entreprise jouent les carabins. Après leurs manifestations aux rangs nourris à Paris (5000 à 8000 personnes, selon les chiffres donnés) et à Toulouse, du 1er décembre, Lyon accueillera, ce mercredi 3 décembre au soir, les entrepreneurs mécontents de Rhône-Alpes, au grand auditorium du Palais des Congrès. La résonance sera hexagonale et unitaire (cette fois) avec la présence annoncée des présidents nationaux des trois organisations patronales : Pierre Gattaz pour le Medef, Jean-François Roubaud pour la CGPME et Jean-Pierre Crouzet pour l'Union Professionnelle Artisanale (UPA).

Une fronde patronale

« C'est une fronde patronale », a averti sans ménagement François Turcas (président de la CGPME Rhône-Alpes), lors d'une conférence de presse. « Nous ne pouvions plus nous nous cantonner dans les paroles. Cette mobilisation se fait dans un esprit républicain et apolitique », précisait pour sa part Laurent Fiard (président du Medef Lyon-Rhône). Et Bruno Cabut de l'UPA Rhône-Alpes d'appuyer : « Nous voulons créer un électrochoc pour être entendus ».

 Les sifflets de sortie

Au minimum 3000 participants sont espérés mercredi soir. « Si on n'atteint pas ce nombre, je n'y comprends rien », a lancé François Turcas. Au programme de la soirée : prises de parole des trois présidents nationaux et témoignages de patrons « mettant en exergue des messages du terrain », a t'il été indiqué, sans plus. La salle risque d'être bruyante car « nous avons pris la décision de sortir les sifflets », ont ajouté les organisateurs. Obtenir l'abrogation immédiate du compte pénibilité, qui doit s'appliquer au 1er janvier 2015, telle est la revendication première des entrepreneurs. Mesure phare de la réforme des retraites, il donne la possibilité au salarié d'acquérir des points mais les chefs d'entreprise rejettent « ce sommet de complexité ».

Incohérence des décisions

« Pourquoi le compte de pénibilité était il une priorité plus importante que l'investissement dans les entreprises ? », s'interroge Mohed Altrad, président fondateur du groupe montpelliérain du même nom, en marge d'une interview accordée à Acteurs de l'économie. «On perd le sens global de ce qu'il faut faire en économie et dans la vie ». Ce patron hors du commun, à la tête du premier fabricant européen d'échafaudages (7000 salariés), et par ailleurs auteur d'ouvrages littéraires, déplore « l'incohérence des décisions depuis pas mal d'années. On change la fiscalité, on modifie le code du travail.. A un certain moment, on comprend la révolte. Les entreprises ont besoin d'une stabilité, dans la durée ».

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Commentaire 1
à écrit le 06/12/2014 à 8:48
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d'où il sort celui lá.

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