Dix départements de la région AuRA désormais placés en couvre-feu

Ce jeudi, le premier ministre Jean Castex a pris solennellement la parole à l'occasion du point hebdomadaire concernant la crise sanitaire, en annonçant le placement sous couvre-feu de 38 nouveaux départements, dont dix départements rhônalpins. Le Rhône, l'Isère, l'Ain, les Savoie, la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, l'Ardèche et la Drôme rejoindront désormais les 54 départements soumis à une interdiction de circulation entre 21 heures et 6 heures du matin.
(Crédits : Reuters)

Le premier ministre s'est voulu solennel : face au doublement du nombre de cas en quinze jours, ainsi qu'au triplement des cas chez les plus de 65 ans, Jean Castex a annoncé, comme attendu, un renforcement des mesures sanitaires, qui concernera directement la Région Auvergne Rhône-Alpes, fortement touchée par le regain de l'épidémie.

Alors que seules les métropoles de Lyon, Grenoble et Saint-Etienne étaient jusqu'ici placée sous couvre-feu de 21 heures à 6 heures, ce sont désormais 10 des 12 départements de la région AuRA qui les rejoignent, dès ce vendredi minuit, en alerte maximale.

Ainsi, le Rhône, l'Isère, l'Ain, les Savoie, la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, l'Ardèche, la Drôme, font partie des 38 nouveaux départements qui passeront sous couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin. Au total, 54 départements français sont désormais soumis à la même mesure, soit près de 46 millions de français.

La situation se dégrade en AuRA

Une disposition justifiée par la dégradation de la situation sanitaire, détaillée ce jeudi soir par le ministre de la Santé, Olivier Véran : "Aujourd'hui, le taux d'occupation des lits de réanimation atteint 44%, et a même dépassé les 50% dans quatre régions, dont Auvergne Rhône-Alpes, l'Ile-de-France, PACA et les Hauts-de-France".

S'il a admis que le virus circulait aujourd'hui moins rapidement qu'au printemps dernier, "notamment grâce aux gestes barrières et aux mesures telles que le couvre-feu qui visent à freiner sa dispersion sur le territoire", les chiffres en AuRA ne sont pas bons. Et le ministre, de prendre des éléments de comparaison, qu'il souhaitait parlants : "En août, nous repérions 10 malades pour 100.000 français : aujourd'hui, ce seuil atteint 250, et même 800 pour des métropoles comme Saint-Etienne (Loire)".

Autre chiffre évoqué par le ministre de la Santé : "Nous sommes passés de 1.500 nouvelles contaminations par jour en août dernier, à 25.000 en moyenne aujourd'hui. Et ce virus double toujours tous les 15 jours, malgré nos efforts".

Un message d'urgence

En Auvergne Rhône-Alpes, on dénombrait ainsi 88 malades de la Covid-19 au sein des services de réanimation au 15 septembre dernier, contre 149 en octobre et 360 aujourd'hui. Et de rappeler : "Cela veut-il dire que les mesures actuelles sont inefficaces ? La réponse est non, car il est trop tôt pour tirer des conclusions et des enseignements".

Malgré sa prudence, le premier ministre, Jean Castex, a souligné que l'exécutif ne s'interdirait pas de renforcer une nouvelle fois les mesures en fonction de l'évolution que connaîtront les différents territoires d'ici la semaine prochaine.

"Je lance un appel à la solidarité nationale et à une mobilisation sans faille. Si nous ne réussissons pas à juguler l'épidémie, nous allons vers une situation dramatique, où les mesures à prendre seront encore plus dures. Il est encore temps de l'éviter, même si nous n'avons plus beaucoup de temps".

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