Le conseil d'administration a finalement nommé le successeur de Louis Pelaez. Arrivé à ce poste en 2014, en parallèle à son mandat de conseiller métropolitain (LREM), ce colistier de Gérard Collomb n'avait pas été reconduit aux dernières municipales. Sans grande surprise, c'est finalement Fabien Bagnon, le 13e vice-Président de la Métropole de Lyon délégué à la voirie et aux mobilités actives, qui s'installe dans le fauteuil de PDG de cette SEM (Société d'économie mixte) pour les pour les six années à venir.

"Je suis heureux d'avoir été élu Président de LPA et je salue ce nouveau Conseil d'Administration fortement rajeuni et féminisé. L'impulsion est lancée pour le recrutement d'une direction générale qui accompagnera l'entreprise dans ces changements", a indiqué son nouveau pdg, par voie de communiqué.

Il prend donc la tête de la SEM, créée en 1969, et détenue aujourd'hui par trois collectivités fondatrices (Ville de Lyon, Métropole de Lyon et Département du Rhône), qui possèdent 61,84 % de son capital, ainsi que par la Caisse des dépôts et consignations (21,46 %), "tandis que le reste de son actionnariat se répartit entre la Chambre de commerce et d'industrie et plusieurs banques, dont la plus engagée ne possède que 3,9 % du capital", notait la Chambre régionale des comptes au sein d'un rapport en 2017.

Un parcours de citoyen engagé

Cet ingénieur diplômé de l'INSA de Lyon, âgée de 45 ans, est issu de la société civile et investi dans le milieu associatif depuis de nombreuses années. Ancien co-président de l'association L'écoclicot -qui a pour objectif de sensibiliser à l'écologie- , Fabien Bagnon a également été membre du cercle d'orientation (2012-2016) du Mouvement Colibris créée par Pierre Rabhi, qui vise à accompagner les citoyens vers un mode de vie plus écologique.

Par ailleurs co-fondateur du collectif VALVE, qui réunit 600 sympathisants engagés pour le développement du vélo, il a également co-présidé la Ville à Vélo, une association de promotion du vélo. Celui que l'on surnomme désormais Monsieur Vélo, n'avait d'ailleurs pas hésité à faire appel aux internautes sur la Twittosphère, suite au vol de son propre vélo à la mi-septembre :

Fondateur du collectif ADS Non Merci (opposé à l'Anneau des Sciences), il a aussi été porte-parole des marches pour le climat.

Fabien Bagnon a donc su démontrer, tout au long de son parcours, un engagement constant en faveur de la thématique des transports, et notamment des mobilités douces. C'est en 2019 qu'il a décidé de prendre des responsabilités politiques : élu dans la foulée, à la métropole de Lyon, il prend la vice-présidence de la Métropole de Lyon, déléguée à la voirie et aux mobilités actives. Il devient également membre du bureau exécutif du Sytral et administrateur de la Société Publique Locale (SPL) Lyon Part-Dieu.

Un acteur de poids de la scène lyonnaise

Il prend donc désormais les commandes de la SEM Lyon Parc Auto. Une institution au sein du paysage lyonnais, qui gère près de 20.000 places de stationnements réparties au sein de 31 parcs à l'échelle de la métropole, ainsi que 250 véhicules en autopartage au sein de 42 stations. Sans oublier son service de parkings mutualisés (LPA&CO), qui propose désormais 1.100 places de stationnements complémentaires à l'échelle de l'agglomération, en utilisant des places sous-utilisées au sein des immeubles d'habitation.

Selon un rapport de la Chambre régionale des comptes de la Région Auvergne Rhône-Alpes publié en 2017, cette SEM, "fortement implantée à Lyon, gère actuellement environ 70 % des parcs de stationnement lyonnais, mais aussi un parc à Villeurbanne et un parc à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry". Et ce, sous différentes modalités :  concessions, affermages, délégations de service public et baux emphytéotiques.

Et ce, alors qu'elle développe également une offre destinée aux mobilités douces, avec près de 1.100 places aménagées dans 17 parcs vélos de la métropole, et qui pourraient connaître encore un coup d'accélérateur sous le mandat de son nouveau président, déjà conquis par la cause.

"LPA a su devenir au fil de son histoire une référence en matière de stationnement, d'architecture, d'autopartage et a su innover en incubant et portant de nouvelles solutions de mobilités au bénéfice des habitantes et des habitants de la métropole", a ajouté Fabien Bagnon. Son ambition ? "Faire évoluer cette entreprise, notamment dans le domaine de la transition écologique, afin de participer à cet enjeu majeur pour nos villes".

En 2014, la SEM employait 165 personnes et réalisait un chiffre d'affaires annuel de 53,5 millions d'euros.