Coronavirus : Sanofi offre de l'anti-paludique Plaquenil pour soigner 300 000 malades, des essais prometteurs

Par Léa Meyer  |   |  263  mots
(Crédits : Yves Herman)
Après des essais cliniques prometteurs menés par le Professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut Hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, mettant en avant l’efficacité de la chloroquine contre le coronavirus, Sanofi a annoncé être prêt à offrir des doses anti-paludiques aux autorités françaises.

Après des essais cliniques jugés "prometteurs" auprès de patients atteints de Covid-19, le laboratoire français Sanofi se dit prêt à offrir aux autorités françaises des millions de doses de son anti-paludique Plaquenil.

"Au regard des premiers résultats encourageants (présentés hier) de l'essai clinique pilote mené par le professeur Didier Raoult de l'IHU de Marseille, Sanofi s'engage à mettre son traitement (Plaquenil / hydroxychloroquine) à la disposition de la France et offrir plusieurs millions de doses pouvant permettre de traiter jusqu'à 300 000 patients," a indiqué à La Tribune un porte-parole du laboratoire confirmant ainsi une information de l'AFP.

Il a également précisé que le groupe se tenait prêt à collaborer avec les autorités de santé "si le gouvernement le demande."

Le Plaquenil, remède au Covid-19?

Le Plaquenil est une molécule d'hydroxychloroquine, également utilisée depuis des décennies dans les maladies auto-immunes de type lupus ou polyarthrite rhumatoïde.

"Elle pourrait avoir un effet sur la disparition du virus", a indiqué lundi le professeur Didier Raoult, directeur de l'Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille.

Selon cette étude menée sur 24 patients atteints du coronavirus, six jours après le début de la prise de Plaquenil, le virus avait disparu chez trois-quarts des personnes traitées.

"J'ai pris connaissance des résultats et j'ai donné l'autorisation pour qu'un essai plus vaste par d'autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients," a indiqué Olivier Véran, ministre de la Santé, lors d'une conférence de presse téléphonique.