La Métropole de Lyon et le Sytral veulent casser le monopole Rhônexpress

Par La Tribune Auvergne-Rhône-Alpes  |   |  254  mots
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Contre toute attente, la Métropole de Lyon et le Sytral veulent renégocier le contrat de concession de Rhônexpress détenu par Vinci.

Régulièrement décriée pour son coût élevé pour les usagers (16,30 euros l'aller simple pour un passager de plus de 25 ans), la liaison entre la Métropole de Lyon et l'aéroport de Lyon Saint Exupéry, assurée par Vinci via une concession d'exploitation exclusive de la ligne d'une durée de 28 ans, pourrait rapidement être brouillée.

En effet, le financeur de l'intégralité des coûts supportés par le Sytral - la Métropole de Lyon qui a repris la compétence du Conseil général du Rhône lors de sa création - souhaite "renégocier en profondeur les termes du contrat".

L'objectif des deux institutions : augmenter les cadences de la ligne de tramway T3 qui partage une partie de ses rails avec le Rhônexpress, ouvrir la liaison à la concurrence pour permettre des liaisons alternatives et faire baisser les tarifs de la ligne.

Ces négociations, conduites par Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral et Gérard Claisse, vice-président de la Métropole en charge des marchés publics, débuteront le 30 avril. L'ensemble des parties prenantes espère "parvenir à la signature d'un avenant au contrat d'ici à l'automne 2019", indique la Métropole de Lyon dans un communiqué.

"Si les discussions souhaitées avec les actionnaires de Rhônexpress n'aboutissaient pas dans ce délai, le Sytral et la Métropole de Lyon examineront toutes les solutions juridiques pouvant aller jusqu'à la résiliation du contrat de concession", affirme, déterminée, l'institution.