Romans-sur-Isère : la vente du tènement Jourdan suspendue

Le groupe Aegide-Domitys comptait racheter l'ex usine Charles Jourdan, située à Romans-sur-Isère (Drôme). La délibération vient d'être annulée par la communauté d'agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes.

Article édité le 23/12/15 à 18h00. Actualisé le 30/12/15 à 18h04 et 11/01/16 à 14h48

Lors de son dernier conseil communautaire, en date du 27 novembre, la communauté d'agglomération Valence Romans Sud Rhône-Alpes a voté la cession du tènement immobilier ayant par le passé appartenu à l'entreprise Jourdan, à Romans-sur-Isère (Drôme). En juillet dernier, le conseil municipal de Romans-sur-Isère (Drôme) avait déjà délibéré sur la cession de plusieurs parcelles attenantes lui appartenant.

Un prix de vente qui fait polémique

La municipalité romanaise avait en effet trouvé un repreneur. La société Aegide-Domitys, comme nous l'indiquions en juillet dernier, prévoit d'y construire une résidence (120 logements, 150 résidents). Soit environ 25 millions d'euros de travaux ou encore la création de 25 emplois. Le groupe, spécialisé dans la construction et l'exploitation de résidences pour seniors, renforçait ainsi sa présence dans le sud-est.

Mais lors des débats, plusieurs élus communautaires - de toutes appartenances politiques - sont intervenus pour s'étonner du prix de vente. Celui-ci peut apparaître relativement bas, puisqu'il a été fixé à 294 000 euros (surface de 7 600 m²). Selon la section du parti socialiste du pays de Romans, France Domaine l'aurait évalué à 1 100 000 euros.

De potentiels nouveaux acquéreurs

Le préfet de la Drôme a d'ailleurs été saisi au titre du contrôle de légalité. Avant même son retour, l'exécutif communautaire a décidé de rapporter la délibération pour relancer les négociations dans le cadre d'un appel à projet ouvert. Une décision saluée depuis les derniers jours par l'ensemble des élus.

Le président, Nicolas Daragon (LR), pense en effet que d'autres acquéreurs potentiels pourraient être intéressés. Les élus seront donc amenés se prononcer à nouveau sur l'avenir de cette friche industrielle, inoccupée depuis 2008 et dont les frais s'élèvent chaque année - selon la collectivité - à près de 60 000 euros. Lors d'un échange avec la presse le 7 janvier dernier, le maire Marie-Hélène Thoraval a précisé que cette somme représentait des taxes ainsi que les assurances. Interrogée, elle a le sentiment de ne pas avoir bradé cette friche mais a voulu profiter d'une opportunité pour l'entrée de ville. Depuis son arrivée en mars 2014, l'élue veut développer l'attractivité de la ville.

"Le tènement a été acheté en 2006 à 1,2 million d'euros. En comptant les taxes et assurances depuis 10 ans, cela représente un coût de 1,8 million. C'est aujourd'hui dégradé, il n'y pas plus de câble, de fenêtre. C'est un foyer de squats et de trafics. C'est un malheureux spectacle de déclin, un bâtiment qui représente le passé", indique-t-elle.

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