Le président du parc de la Vanoise, Guy Chaumereuil, son directeur Emmanuel Michau ainsi qu'un agent, sont retenus par une cinquantaine d'éleveurs ovins depuis mardi soir dans la salle des fêtes de Bramans, en Savoie. Ceux-ci entendent dénoncer les attaques répétées des loups sur leurs troupeaux, réclament l'autorisation de pouvoir en tuer au sein du parc naturel et demandent également le prélèvement effectif de cinq d'entre eux d'ici la fin de l'année. D'après le quotidien régional Le Dauphiné Libéré, l'ambiance serait "bon enfant", le président et les agents pouvant communiquer et même sortir prendre l'air aux abords du bâtiment.

Une réunion sur le sujet doit se dérouler à 14 heures en la sous-préfecture de Saint-Jean-de-Maurienne. Elle ne pourrait cependant débuter qu'après la libération des trois représentants du parc. Le préfet rencontrera alors des élus, des représentants de chasseurs ainsi qu'une délégation d'éleveurs.

Prédation du loup : 640 victimes en 2014

Vers 13 heures, Guy Chaumereuil s'est exprimé pour la première fois depuis mardi soir auprès de nos confrères du Dauphiné Libéré. S'il déclare comprendre "l'effarement des éleveurs", il note cependant que cette action pose un "problème de démocratie". Le président du parc de la Vanoise souligne également qu'il ne peut ordonner le prélèvement des loups dans la zone centrale du parc, comme le souhaitent les éleveurs, expliquant que cette décision doit être prise au "niveau ministériel".

Lors du premier semestre 2015 (chiffres au 22 juin), la préfecture de Savoie a noté 54 indemnisations liées à la prédation du loup. En 2014, on comptait dans ce département 171 constats et 640 victimes.