Pas de Mass Challenge à Lyon, mais le Big Booster stimulera les startups à l'international

Le projet de Mass Challenge, qui devait arriver à Lyon sous la forme d'un duplicata de la structure originale basée à Boston, prendra finalement une toute autre forme. Un nouveau programme, intitulé "Big Booster", souhaité par la métropole de Lyon devrait le remplacer.

Mise à jour 10:25

Depuis l'annonce, en octobre 2014, de l'arrivée du Mass Challenge à Lyon, le plus gros incubateur de startup du monde, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Alors que l'idée initiale était de dupliquer le dispositif installé à Boston, sur les modèles des Mass Challenge britannique et israélien, le projet lyonnais sera finalement sensiblement différent. Une modification qui s'inscrit, d'abord, dans le nom de l'initiative : il prendra ainsi le titre de "Big Booster". "Au fil des discussions, nous avons observé un décalage dans le contenu. Nous allons donc monter un programme plus sophistiqué, qui reflète davantage les besoins de l'écosystème lyonnais", précise Karine Daugnin-Sauze, vice-présidente de la Métropole en charge de la ville intelligente, de l'innovation et du numérique.

Un programme plus large

Alors que le Mass Challenge se voulait généraliste, le Big Booster, qui ambitionne de devenir la plus grande compétition européenne de startup "early-stage", se spécialisera autour de trois secteurs précis : sciences de la vie, clean tech et numérique. Associer trois filières différentes répond également à un besoin de décloisonnement raisonné "car l'innovation se fait aux frontières", souligne le sénateur-maire Gérard Collomb. Il s'agit donc de casser les frontières sectorielles, mais aussi, celles physiques, permettant aux startups lyonnaises de s'éveiller davantage au monde.

"Ce programme doit ouvrir une porte sur Boston, facilitant ainsi la prospection de nouveaux clients, souligne Christophe Dumoulin, cofondateur de l'accélérateur Axeleo. Il sera plus simple d'obtenir des rendez-vous avec des grands industriels américains. Une démarche qui peut ensuite ouvrir de nouveaux horizons, comme en Asie. Nos startups ne doivent plus avoir peur de partir à l'international".

Si le programme n'est plus exclusivement autour du "Mass Challenge", ce dernier restera un "partenaire important, notamment sur le versant accélérateur et sur celui du financement" du Big Booster, détaille Karine Daugnin-Sauze. Mais la structure s'ouvrira à d'autres acteurs. Des discussions sont en cours pour élargir le cercle des partenaires. Le groupe Sanofi, à l'origine du rapprochement entre les écosystèmes de Boston et de Lyon, est intégré à l'initiative. C'est aussi le cas de Bpifrance, Capgemini, EDF, GL Events ou Keolis.

100 startups sélectionnées

En conséquence de ce changement, le programme qui devait être lancé en avril lors du forum Biovision est retardé. Il devrait être opérationnel lors du salon Innorobo, début juillet. La phase de co-construction du contenu est en cours. Mais les premières lignes de celui-ci ont été présentées lors de la conférence de clôture du forum Biovision, ce jeudi 16 avril.

Ainsi, en juillet sera lancé l'appel à candidatures afin de sélectionner 100 startups qui se retrouveront en bootcamp (rassemblement intensif permettant d'accélérer les projets) lors du BlendWebmix fin octobre 2015. Ces jeunes entreprises doivent réaliser un chiffre d'affaires de moins de deux millions d'euros. Puis, en février 2016, les 20 finalistes se retrouveront pour un nouveau bootcamp, cette fois-ci à Boston. Les trois gagnants, dévoilés lors de l'édition 2016 de Biovision, recevront une dotation de 100 000 euros.

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