
La prochaine arme d'infanterie légère ne sera pas française. En effet depuis l'arrêt de la fabrication du Famas, la France n'a pas mené de réelle politique industrielle sur l'arme de petit calibre militaire. De fait aussi bien l'outil de production que les savoir-faire se sont peu à peu évaporés et par conséquent, sans partenaire extérieur, aucune entreprise française n'était capable de relever le défi.
Nous, Verney-Carron, nous sommes pourtant mis sur les rangs avec le résultat que nous connaissons. Passé le sentiment d'amertume de ne pas avoir été retenu, je trouve cela dommage à titre personnel que l'État n'ait pas demandé à ce qu'un certain pourcentage de ce marché soit réalisé en France, créant ainsi des emplois et de la valeur.
À titre d'exemple, la réalisation du MCO (Maintien en condition opérationnel) voir encore l'épreuve des armes auraient pu être exigés sur le territoire national.
Une véritable Europe de la défense
Pour autant, il convient désormais de se pencher sur la dichotomie entre notre souhait de souveraineté nationale qui entre en contradiction avec par l'application du Code des marchés publics européens, qui ne permet pas hélas d'appliquer ce type d'exigence.
Alors peut-être que l'avènement futur d'une véritable Europe de la défense permettrait de mettre de côté ce sentiment de souveraineté nationale et donnerait non seulement un nouvel élan à la construction européenne, tout en nous faisant nous sentir moins seuls sur les terrains d'opérations extérieures, mais finirait également par renforcer nos fabricants.
De fait nous, Verney-Carron, avec l'aide d'autres PME françaises de la filière de la défense et de la sécurité, nous positionnons avec force afin d'apporter une solution française pour répondre aux futures demandes de nos forces armées.
Nos capacités à innover et notre agilité, nous permettrons ensemble ainsi de continuer à faire vivre et peut-être redonner ses lettres de noblesse à cette filière !
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