A notre tour faisons un rêve, ou rêvons un peu....mais que la réalité nous rattrape vite. Rêvons que quelques femmes et hommes politiques courageux soient décidés à prendre les décisions difficiles, voire très difficiles et les assument dans la durée comme aucun autre ne l'a fait jusqu'ici. Pour notre pays, la France.
Se mettre en danger pour son pays
Parce que les responsables politiques courageux dont nous avons impérativement- et dans l'urgence-besoin sont ceux qui prennent les décisions quand il y a danger imminent ou à terme pour leur pays, pour leurs concitoyens, en acceptant de se mettre en danger eux-mêmes et évidemment mettre en danger leur carrière politique.
Ce sont ceux qui brisent ce premier tabou, cette incohérence, cette incongruité, cette incompatibilité en politique : faire de la politique et faire une carrière politique.
Chacun sait que faire de la politique, c'est faire des choix majeurs de société qui entrainent des conséquences, impactent la vie de nos concitoyens. C'est se mettre en danger(s), ne serait-ce que ceux de l'incompréhension et de l'impopularité.
Faire une carrière politique, c'est privilégier un parcours individuel
Et faire une carrière politique, c'est privilégier un parcours individuel et, pour le réussir dans la durée, substituer en permanence et irrémédiablement la politisation à la politique.
Rêvons d'une équipe de femmes et d'hommes politiques qui annonceraient une fois élus qu'ils sont résolus à prendre les décisions cruciales, vitales, et les appliquer dans la durée en avançant déterminés, résistant aux influences corporatistes, sur un chemin de clarté , et d'impopularité sans retour politique pour eux-mêmes. Accepter de se « carboniser », comme l'on dit aujourd'hui.
Verrouillage de l'intérieur
Rêvons qu'ils s'attaqueraient aux sujets intouchables, ces acquis de l'immobilisme moderne revendiqués et syndiqués, « ce verrouillage de l'intérieur » : le code du travail en surpoids pour une vraie et juste flexisécurité, une fiscalité mieux répartie avec une participation justifiée de la finance, une réduction drastique des dépenses publiques en baissant les coûts de fonctionnement : effectifs, communication, déplacements, études de toutes sortes... et en maintenant les investissements pour conserver l'emploi des entreprises ,et plus particulièrement les plus petites et les artisans qui en vivent, en général, sans faste.
En rompant avec l'assistanat/ chômage en le liant avec non pas le droit mais le devoir de formation, et en le liant aussi directement avec le retour à l'emploi, en décentralisant le système de santé pour l'aider à s'affranchir de ses lourdeurs organisationnelles, et en s'attaquant, à ce qu'aucun responsable politique n'a osé faire jusqu'à présent, au statut de la fonction publique qui marchande la protection de l'emploi contre des salaires minorés, inscrits dans la durée...
Croire que c'est possible
Rêvons que ces femmes et ces hommes existent, qu'ils peuvent se regrouper et se mettre en danger pour leur pays, pour nous. Nous leur donnerons le droit, ou ils le prendront, de s'angoisser pour tout ce qu'ils décident, pour tout ce qu'ils font en se demandant s'ils ont raison ou tort, parce qu'ils agissent ou contribuent à un projet national au-delà de l'exercice personnel du pouvoir, parce ce qu'ils croient que c'est possible et, d'une certaine manière, parce qu'ils croient aux miracles.
Et que ceux qui pensent ou croient que c'est la promotion des idées de droite réfléchissent et que ceux qui pensent que c'est un renoncement aux idées de gauche le fassent aussi. Pour passer au-dessus. Ce serait un miracle ou c'est un rêve.
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