
LA TRIBUNE AURA - Vous êtes l'une des premières métropoles avoir présenté un PPI en ce début d'année, encore marqué par la crise sanitaire. Avec, d'un côté par une hausse des investissements (+8,3% par rapport à 2015) attendue au cours des six prochaines années, et de l'autre, une opposition de droite notamment qui jugeait son contenu jugé peu précis et un endettement qui se creuse (de 1,7 à 2,08 milliards d'euros)...
BRUNO BERNARD - Nous avions deux objectifs à travers ce PPI : tout d'abord un montant d'investissement ambitieux, de 3,6 milliards d'euros pour la transition écologique et l'investissement au service des habitants. Il s'agit d'un montant élevé, est un peu supérieur au montant précédent. Nous voulions aller vite, car le territoire se trouve dans une situation difficile et nous souhaitions aider les entrepreneurs pour faire une relance écologique utile.
Il faut se souvenir qu'en 2015, l'ancienne mandature avait mis 17 mois avant de pouvoir présenter son propre plan. Et il n'y avait à cette époque ni changement de majorité, ni crise sanitaire. Cela consistait à dresser une liste de 1.100 projets, qui n'étaient pas chiffrés, et dont plusieurs n'ont pas été réalisés.
Sans compter que malgré une enveloppe de 3,6 milliards d'euros, nous avons encore davantage de projets que ce que nous pouvons réaliser. Il va donc falloir arbitrer par domaines, avec l'ensemble des maires des communes de la métropole, et tenir compte de leurs priorités. Cela nécessite quelques semaines ou mois de discussions, mais l'important est d'être prêt dès aujourd'hui. Grâce à ce plan, beaucoup de projets urbains qui était en cours vont pouvoir se poursuivre.
Cette planification budgétaire s'inscrit, comme au sein de beaucoup de métropoles, dans un contexte financier complexifié et contraint par le Covid, marqué par une hausse de l'endettement qui passe de 1,7 milliard à 2,08 milliards d'euros pour la métropole de Lyon. Quelles ont été plus précisément les contraintes financières face à vous dans la constitution de ce budget ?
Nos recettes ne diminuent pas tant que cela pour l'instant, car on observe plutôt un phénomène de tassement, sur les droits de mutations notamment.
Cependant, nos dépenses sociales augmentent de manière très forte (+7%), car nous avons la compétence d'un département, avec le règlement du RSA. Et pour l'instant, nous n'avons reçu aucune compensation de la part de l'État, tout comme les autres départements à ce sujet.
Cela réduit considérablement nos marges, et complexifie notre prévision de la relance. Comment prévoir des politiques d'insertion et d'emploi durable s'il demeure une telle incertitude en matière de financements ?
C'est pourquoi nous avons prévu une clause de revoyure de cette PPI à l'horizon 2022-2023, en vue de pouvoir l'adapter, et si possible l'amplifier, si l'on dispose d'une meilleure marge de manœuvre. De telles dispositions nous conduisent à des capacités d'endettement de six ans qui pourrait monter à huit ou dix ans en fonction du contexte économique. Cela reste relativement peu lorsque l'on considère les enjeux auxquels nous faisons face.
Ce budget évoque notamment un recours à l'emprunt, tout comme d'autres collectivités sont en train de l'étudier, à l'image de la région Auvergne Rhône-Alpes, qui vient d'annoncer un emprunt à des conditions très favorables. Etudiez-vous également différentes pistes de financement, comme les obligations vertes, que votre vice-président aux finances avait évoqué ?
Le problème n'est pas vraiment de s'endetter, car la métropole de Lyon a des ratios des plus compétitifs, qui nous permettent de passer par ce levier pour réaliser des investissements utiles, avec des taux relativement bas.
Différentes options ont été identifiées par nos services, et nous allons travailler avec différents acteurs comme la Banque des territoires, etc. Notre objectif sera naturellement d'emprunter au meilleur tôt possible, en prenant en compte les critères RSE.
La métropole de Lyon avait remporté, en 2019, un appel à projets Territoires d'innovation lancé par l'État, avec l'objectif de faire émerger les territoires du futur, qui lui permettra de bénéficier d'une partie des 201 millions d'euros d'investissement octroyés pour...
le celebre ' c'est paye par personne, faut emprunter, ca coute rien'
et quand faudra rembourser, ca sera a nouveau comme avec bartolone? la france n'aura qu'a reprendre les dettes des collectivites qui ont fait n'importe quoi ( euh oui, comme speculer sur des emprunts base sur la parite euro/franc suisse, par exemple, a l'epoque)????
( la meme france qui exigera que la bce annule des dettes ' sans consequence, sur simple demande, en remplissant le petit formulaire social')
les elus devraient etre responsables sur leur patrimoine et sur celui de leurs familles de l'argent jete par la fenetre, y aurait tout de suite beaucoup moins de comportements deviants