L’entreprise, seul remède au mal français

De simples mesures de prévention ne suffisent plus pour endiguer le marasme économique. L’entreprise pourrait régler 80% des maux français. Pour cela, il faut mener des réformes en profondeur afin d’établir un nouveau triptyque : incitation- simplification – confiance.

Si, comme tous les salariés, la France devait passer une visite médicale périodique, il y a fort à parier que le médecin ne lui délivre pas de fiche d'aptitude ! Pis : l'affection dont notre pays est atteint est si grave que de simples adaptations ou mesures de prévention, désormais, ne suffisent plus…

Marasme économique

Tous les indicateurs, ou presque, sont dans le rouge : une croissance économique française comparable à un encéphalogramme plat, autour de 0,5%, à la traîne de l'Europe ; un taux de chômage endémique, proche de 11%, deux fois supérieur à celui de l'Allemagne ; une évolution hémorragique du niveau des dépenses publiques, qui atteint aujourd'hui, avec 57,1% du PIB, un triste record européen, après la Finlande.

Sans surprise, le bilan n'est malheureusement pas meilleur du côté de la compétitivité des entreprises, asphyxiées par un niveau bien trop élevé des prélèvements obligatoires, qui porte l'écart de valeur ajoutée entre la France et l'Allemagne à 116 milliards d'euros, et lourdement handicapées par le taux de marge le plus faible d'Europe, à 28,9% contre 38,1% en moyenne dans la zone euro. 

Pacte de responsabilité 

Notre pays est malade et les solutions apportées jusqu'à présent ne sont vraiment pas à la hauteur, comme un cautère sur une jambe de bois. Pourtant, le remède est simple, presque trop simple : l'entreprise. Les entreprises sont en mesure de régler au moins 80% des maux français. Ce sont elles en effet qui créent de la richesse et des emplois, qui permettent d'offrir du pouvoir d'achat aux ménages et qui financent les grandes fonctions régaliennes du pays. 

Le pacte de responsabilité proposé en début d'année par le Président de la République est l'ordonnance qui nous mènera à la guérison. L'heure est grave mais il n'est pas encore trop tard pour sauver le patient France. Encore faudrait-il appliquer en urgence le traitement de choc qui s'impose : de profondes réformes et une dose de constance, de cohérence et de courage. Convertir les paroles en actes est aussi une absolue nécessité : quid de la trajectoire de baisse du coût du travail et de la fiscalité des entreprises destinée à rétablir leur compétitivité ?

« Incitation - simplification - confiance »

Il s'agit également et surtout de rétablir la confiance des chefs d'entreprise, ces « patrons voyous » qu'il fallait, pendant des décennies, saigner à coups de règlements et de nouvelles lois castratrices, d'augmentation massive des charges et de complexité administrative. Autant de traumatismes qui ont créé une fracture ouverte entre les entrepreneurs et les décideurs publics.

Ne nous y trompons pas : le salut viendra bien de l'entreprise, seul moteur de la croissance et de l'emploi. La posture idéologique « contrainte-contrôle-sanction », qui a mené notre pays dans l'état dans lequel il se trouve actuellement, doit laisser la place au triptyque gagnant « incitation-simplification-confiance ». C'est assurément le seul moyen de s'immuniser durablement contre la déprime économique et sociale.

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