Bienvenue sur notre site

Par Denis Lafay  |   |  902  mots
Denis Lafay, directeur de la publication d'Acteurs de l'économie. ©Laurent Cerino/Acteurs de l'économie
Ce mercredi, Acteurs de l'économie prend un nouveau virage dans son développement. Vous découvrez notre nouveau site d’informations. Désormais tout ce qui fait la force de notre journal depuis 1997 est aussi sur le web.

Bienvenue, cher lecteur, sur le site d'informations économiques quotidiennes qu'Acteurs de l'économie lance ce 26 février 2014. Au menu : un éclairage des moments forts de l'actualité [vue] de la métropole lyonnaise et des grandes agglomérations adjacentes. Le dessein est élevé : à base de décryptages, d'expertises, d'enquêtes, de données synthétisées, d'études et de contributions extérieures de haut niveau, produire une photographie de l'essentiel mais aussi du singulier de l'actualité, et donc proposer au lecteur des clés pour comprendre son environnement, mieux décider. Et, in fine, mieux entreprendre.

Double porte d'entrée

Un éventail que nous avons voulu cohérent avec les exigences communes à des décideurs à la fois ancrés dans leur territoire et rayonnant au-delà de ses frontières : ce reflet d'une réalité multidimensionnelle (locale comme internationale) qui a définitivement décloisonné les périmètres et les mécanismes décisionnels, nous lui avons donné consistance en agrégeant l'architecture et le contenu du site à ceux de latribune.fr. (22,6 millions de pages vues en janvier 2014). Ainsi, le lecteur d'region-aura.latribune.fr peut prendre connaissance de l'essentiel de l'information économique lyonnaise, régionale, et des sujets hexagonaux majeurs, mais aussi naviguer vers le site national aussi instantanément que les presque 1,5 millions de visiteurs mensuels de ce dernier peuvent consulter celui d'Acteurs de l'économie. Une double porte d'entrée unique en France.

Révolution

Chaque lecteur l'aura compris : il s'agit là d'une révolution, qui bouleverse les modes traditionnels de l'information, précipite dans l'inconnu, stimule formidablement, engage sur une trajectoire entrepreneuriale inédite. Et oblige (non sans excitation) à réinterroger totalement le modèle économique, les comportements, et les autres familles de « produits informationnels ». Tout d'abord, le n° 119 « collector » d'Acteurs de l'économie, en kiosques ce 26 février, établit concrètement le lien papier-digital, en proposant une sélection de dossiers, d'enquêtes, de portraits, d'entretiens emblématiques de l'ADN, ici évoqués dans leur prélude et consultables dans leur intégralité sur le site. D'ici au 31 mai, qui concrétisera l'application de l'abonnement payant, region-aura.latribune.fr s'emploiera à se corriger, à juguler les inévitables dysfonctionnements techniques, à roder son organisation, à écouter les observations des usagers, et à s'enrichir de nouvelles fonctionnalités. Un mois plus tôt sera paru un magazine reconfiguré : plus épais, plus « lent », plus réflexif, il apportera un éclairage davantage analytique, une information davantage prospective et entrepreneuriale, une investigation davantage originale, bref une « hauteur » et une « distance » complémentaires au traitement journalistique du digital et essentielles pour, là encore, mieux comprendre ce qui fait « enjeu » et « responsabilité » pour « soi » en tant qu'Homme et décideur. Enfin, toujours simultanément, sont poursuivis le développement du « vivant » (une trentaine de conférences-débats) et l'édition de livres.

Contrat de confiance

Certainement une telle ambition n'est guère raisonnable une fois rapportée aux moyens dont nous disposons et au contexte de crise, conjoncturel et structurel, qui broye le secteur de la presse (cf. le dossier central du n°119). Et nul doute que nous ne l'exaucerons qu'imparfaitement. Mais c'est bien parce qu'elle semble inatteignable qu'elle galvanise ceux qui ont fait le choix de « quitter l'ancien monde pour plonger dans le nouveau monde » (Henri J. Nijdam, Nouvel Economiste). C'est-à-dire se remettre en question, oser et innover. Se débarrasser des oripeaux idéologiques, conservateurs, dogmatiques, in fine irresponsables dont une partie de la corporation journalistique s'est, depuis plusieurs décennies, drapée. Réformer un système sclérosé et malthusien qui a profité parfois indûment autant aux éditeurs qu'aux corporations contributives. Restaurer les fondamentaux du métier, s'imposer une discipline éthique et de travail grâce à laquelle l'acte d'informer résiste aux dictatures de l'immédiateté, du narcissisme, de la futilité, de l'exhibitionnisme, de la peoplisation, revitalisent le plaisir d'informer, réparent une crédibilité et une légitimité corrodées, et permettent de ressusciter avec les usagers de l'information un « contrat de confiance » aujourd'hui consumé. Fixer un cap et une exigence éditoriaux tout entiers destinés à « servir » leurs aspirations humaines, intellectuelles, émotionnelles, créatrices et, concomitamment, à consolider l'édifice démocratique. Enfin « considérer » chacun de ces citoyens avec l'égard qu'il mérite, selon une approche « marketing » bien sûr imperméable à l'indépendance éditoriale mais adaptée aux ruptures de comportement, de lecture, de monétisation, de consommation.

Mea culpa

L'heure est bien au mea culpa des professions « productrices » d'information. Elle est, n'ayons pas peur de l'affirmer, à choisir entre mourir et continuer de bâtir. Elle est à faire sienne l'exhortation d'Hermann Hesse, prix Nobel de littérature et auteur des indispensables Siddharta, Rosshalde ou Demian : « Il faut toujours tenter l'impossible pour que le possible se réalise ». Elle est enfin à responsabiliser lecteurs et annonceurs, que n'épargne pas le terrible fléau de la gratuité. L'information a un prix. Et l'information qui cherche à être honnête et « de qualité » a un coût. Le « contrat de confiance » qu'Acteurs de l'économie depuis dix-sept ans sur le « papier » et, dorénavant, sur le digital, noue avec vous inclut des droits et des devoirs. A nous, en premier lieu d'agir pour mériter votre confiance. A vous, ensuite, de lui donner pérennité. Comme l'indiquait dans ces colonnes en 2011 le généticien Axel Kahn, tout des liens qui « font » société, humanité, et bien sûr travail n'est-il pas « réciprocité » ?