Jean-Marie Cavada : Le passeur

Il passe dans l'Histoire, comme il a été, dans ses métiers hier de journaliste, de créateur et patron de médias, aujourd'hui de député européen, un passeur. Un passeur de convictions, d'expériences, de mémoires, de traces, de cris, qui a fécondé sa détermination dans les avanies de la seconde guerre mondiale, dans une sombre traversée de la nudité matérielle, identitaire, affective. Son parcours chaotique, qu'il raconte dans l'autobiographie Une marche dans le siècle (Calmann-Levy), exprime l'espérance et le sursaut, bordés par une double exhortation : à la responsabilité, et au devoir de mémoire.

Pour quelles raisons avez-vous écrit Une marche dans le siècle ? Quel est le sens de cette autobiographie ?

 

J'ai voulu exposer des repères positifs, dans un pays happé par le syndrome de la victimisation derrière lequel d'aucuns se réfugient pour douter, ne pas entreprendre, ou reporter vers un obscur indéfini le manque de courage. Mon parcours témoigne que presque tout individu dispose, au moins une fois dans sa vie, d'une opportunité. J'eus la chance de rencontrer un instituteur, puis un professeur et des services de l'Etat qui remplirent pleinement leur mission « républicaine » en ces temps de reconstruction d'un pays alors en ruine. Une « offre » républicaine en 2006 toujours aussi nécessaire. Autre enseignement : le travail est libérateur, constructeur, contrairement aux fausses bonnes idées répandues depuis une trentaine d'années. Enfin, et particulièrement dans la vie publique, j'ai éprouvé le besoin de dire d'où je viens, car cela donne des indications sur ce que je suis et d'où je parle.

 

Dans quels sens votre enfance sans racine, pauvre, erratique, a-t-elle conditionné vos trajectoires personnelles de journaliste, de député européen ?

 

J'ai acquis plusieurs convictions. Tout ce qui est « la vie » dégage des ressources pour apprendre à se sauvegarder, à s'auto-suffire en termes de nourriture, de défense, d'acquisition. Alors que j'ignore si ma famille est espagnole ou italienne, je suis témoin que la France, creuset des origines les plus diverses, sait accueillir et faire fructifier la citoyenneté de chacun, et sait placer les plus déterminés de l'immigration en haut de la liste. Ce message est très contemporain. L'éducation, l'école, la formation sont primordiaux. C'est là, dans les premières années de la vie, que se jouent l'essor, la stagnation ou l'écroulement de l'individu. Enfin, le travail est davantage une attitude que la dureté d'un acte accompli. A six ans, j'aidais à faucher le foin. Certes, je ne contribuais pas à la rentabilité du pré. Mais c'était une façon de m'inclure dans les rythmes, les gestes, le respect, et la visualisation du travail. Cette formidable éducation, presque physique, ne m'a pas quitté. Tout ce que j'ai toujours eu à faire, et encore aujourd'hui, c'est jusqu'au bout que je le mène. Souvent trop vite, mais porté par le sentiment que la vie est très courte et qu'il ne faut traîner en rien. Je ne sais pas agir autrement.

 

Votre rejet du passé n'est pas sans lien avec votre passion pour l'histoire. L'instabilité de votre enfance n'est pas sans articulation avec votre préoccupation, palpable dans votre engagement politique, journalistique - la Marche du siècle dura quatorze ans -, gestionnaire - la stabilité fut un élément fondateur de votre présidence de Radio France -, de combattre ce qui est source d'instabilité. Comment établit-on la cohérence de ces paradoxes ?

Le fil conducteur, c'est que je porte sur l'histoire, et notamment contemporaine, un regard non d'archiviste, mais de médecin biologiste. Je « vis » l'histoire, au creux d'un double mouvement : celui de la curiosité intellectuelle et analytique, celui du tremblement que je ressens chaque fois que survient un événement. Et ceci, je l'ai hérité de mon enfance. Pendant la guerre, des résistants furent fusillés sous mes yeux. J'avais faim. Les oranges, que je ne connaissais que par les livres, je dus attendre le Noël de mes onze ans pour en voir une. Elle me fut offerte. Elle m'apparut si précieuse, que je n'osai pas la manger, et préférai la laisser pourrir. Cette sensibilité, que j'ai initiée à l'époque sur le registre, prosaïque, de la nourriture, est la même qui anime cette « vibration de l'histoire » que j'ai éprouvée la première fois en 1956, lors du soulèvement de Budapest, à mes yeux susceptible de déclencher un nouveau conflit mondial. Elle est en moi lors de l'irruption de chaque nouvelle fracture : la chute du rideau de fer, la guerre en Yougoslavie, les massacres en Afrique, et maintenant les conflits ethniques qui menacent à l'intérieur même de l'Europe. L'histoire est une matière vivante qu'on ne peut pas circonscrire à une lecture exclusivement intellectuelle.

 

Comment, de vos yeux d'enfant, regardez-vous justement l'état et les enjeux des valeurs éducatives, qui sont au cœur autant de votre récit que de la campagne électorale des Présidentielles ? Et, de ces mêmes yeux, comment auscultez-vous l'état de cette école de la République qui vous a sauvé ?

 

Nous assistons à l'inhumation de mai 68. Ségolène Royal, François Bayrou, Nicolas Sarkozy…, plus personne n'a honte de s'opposer à certaines des logiques issues de ce tournant historique - qui aura « aussi » apporté des bienfaits : décloisonnement des rapports dans l'entreprise, refonte du fonctionnement des individus au sein de la famille, libéralisation du « choix », rupture des hypocrisies en matière amoureuse et contraceptive -. Parmi elles, celles relatives à l'éducation. Les revendications des « jeunes bourgeois » ont transformé la nature des relations entre adultes et adolescents ou enfants. Les principes de comportements qui formaient le cadre dans lequel on aurait dû laisser une liberté se développer, ont volé en éclat. Et aujourd'hui, il apparaît nécessaire de les restaurer, car il faut un cadre à toute éducation.
Quant à l'école de la République, elle est mieux considérée que ce que ses détracteurs, à coups de crachats sur les acteurs de l'éducation, veulent signifier. Bien sûr, il existe dans ce corps social le même pourcentage de paresseux et d'incompétents que dans les autres. Mais la manière dont l'Etat, plutôt que les défendre selon des principes de responsabilité, les courtise ou les accable au gré des enjeux électoraux, constitue un scandale. L'objectif est de s'extraire de la logique planificatrice et d'organiser les services de l'éducation selon les besoins. Il est ubuesque de maintenir, au nom de soi-disant normes, des classes de 30 élèves dans tous les établissements alors que l'insertion des jeunes soumis à des conditions de vie défavorables nécessite des effectifs réduits de moitié, un système de tutorat, et l'accompagnement de parents parfois illettrés. Même vigilance en matière de santé et de transport scolaires, au risque sinon de la résurgence de nouvelles pandémies ou d'une insécurité inadmissible des déplacements. Enfin, la longueur des délais de jugement pour les délits commis par les mineurs hypothèque toute contribution pédagogique. A ne pas mener de front ces enjeux, la République nous conduit tout droit vers cette ghettoïsation et ce communautarisme américains que nous avons tant critiqués. Un jour, nous verrons ériger des barbelés dans les banlieues, comme dans le Bronx il y a vingt ans.

 

L'ascenseur social est en panne. Est-ce symptomatique de la France ?

 

C'est une maladie urbaine. Elle est donc européenne. Reste qu'elle est prégnante dans l'Hexagone. Nous avons provoqué l'afflux massif de gens issus de nos anciennes colonies afin de répondre à nos besoins en main d'œuvre. La République a commis une faute : chez chaque immigré, on a considéré ses « bras », pas son cerveau, pas sa famille et leurs besoins.

 

La musique vous est chère. Vous résumez la différenciation entre classes sociales à la facilité d'accéder à l'apprentissage d'un instrument. La place qu'occupa la gestion des orchestres de Radio France fut importante lors de vos mandats. Pour quelles raisons la musique constitue-t-elle un enjeu éducationnel ?

 

Qu'est ce que l'éducation ? Ce ne sont pas des matières dans un horizon plat sans profondeur ni épaisseur. C'est la prise en main, par la tête et bien au-delà, des sens et des éléments intellectuels qui vont permettre au bénéficiaire de mieux se déplacer dans l'histoire et dans la société, ou plutôt les sociétés : celles d'où il vient et celle où il vit. La musique y concourt. Ecoutez l'œuvre de Wagner : sa brutalité reflète parfaitement une époque belliqueuse, et les bruits des armes. La musique parle de nos vies, mais aussi de là où nous venons.

 

A sept ans, vous changez de patronyme et donc d'identité. Adolescent, vous faites le choix d'ignorer votre origine. Et décidez que votre passé commencera avec vous. Ignorer ses racines constitue-t-il un moteur de vie, dans le sens où il débarrasse de ce qui peut conditionner, retenir, polluer ?

 

Ce geste semble osé. A ma majorité, j'ai décidé de ne pas connaître le contenu d'une enquête que je savais sans conclusion factuelle, et de ne pas prendre connaissance des pistes et interlocuteurs rencontrés. Pourquoi ? Parce que je démarrais un emploi, je poursuivais mes études, et je ne voulais rien entreprendre qui puisse encombrer une personnalité déjà construite, détériorer ma stabilité psychologique, et perturber ma dynamique d'avenir. Il m'apparaissait inutile de rouvrir des blessures affectives, alors que mon équilibre s'établissait dans quelque chose d'actif, d'oxygéné, et de non plaintif.

 

« Les peuples qui ne connaissent pas leur histoire s'exposent à la revivre ». Ce principe, vous l'êtes-vous appliqué ?

 

Non. Et ceci grâce à ma nature optimiste, que j'applique à ma propre biologie, à ma propre psychologie. Elle m'indique qu'il n'existe aucun risque que je revive cette histoire. Le seul risque est celui de l'ignorance. Et il m'a rattrapé il y a un an, lorsqu'une inconnue, espérant m'aider dans une recherche d'identité que je ne poursuis pas, m'adressa une photocopie d'un registre d'état civil. Y étaient mentionnés un homme et une femme déclarant la naissance, le 24 février 1940, d'un petit Jean-Marie Cavada. Ce sont certainement mes parents…

 

Quels sont les enseignements retirés de votre expérience de journaliste, de patron de radio publique, d'animateur d'une émission « culte », qui ont conditionné votre engagement politique ?

 

Mes métiers au sein de la radio et de la télévision m'ont appris à bien entendre la palpitation du pays. On est au premier rang pour connaître l'existence d'un problème, mais aussi pour rencontrer ceux qui le vivent et donc pour comprendre ce qu'il signifie dans leur vie intérieure. Mais un jour, j'ai estimé trop facile de demeurer au bord de la rivière et de constater, en simple observateur, la litanie des malheurs du pays. Ce pays qui m'a tout apporté, j'ai alors éprouvé le besoin de lui donner. Je ne trouvais pas déshonorant et inutile de conduire désormais ma voiture pilotée jusqu'alors par un chauffeur - une image au propre comme au figuré -. Je voulais aussi me désintoxiquer de cette « bourgeoisie de fonction » qui éloigne de la vie. Mon engagement politique répond à un constat : le pays ne va pas mal, il est en état de se transformer, mais il souffre d'une démocratie malade. Or le pouvoir exécutif a connu de multiples corruptions : matérielle, financière, intellectuelle. Comme en Italie il y a trois décennies, le pays a sombré dans la banalité de la débrouillardise chez les moins fortunés, et dans l'acte corrupteur chez certains nantis. Les dirigeants doivent riposter en urgence à cette délinquance de la morale, et restaurer des comportements et des valeurs, afin de proposer un vrai projet aux citoyens.

 

Vous faites vôtres les valeurs de Camus… Un « bon » journaliste est-il nécessairement un humaniste ?

 

Forcément. Un journaliste doit avoir une bonne idée de la réponse avant de poser sa question. Quant aux réalités humaines qu'il traite, elles l'amènent à disposer d'un minimum d'empathie pour comprendre, et d'un minimum de détachement pour juger. C'est cet équilibre, délicat, qu'il faut établir.

 

Une question, qui fait la passerelle entre votre attachement aux libertés, exprimé hier dans votre métier de journaliste et aujourd'hui au sein de la commission des Libertés civiles, et vos responsabilités à la tête de Radio France : fallait-il punir Daniel Mermet* ?

 

Mon successeur est libre de ses choix. Mais lorsque j'étais président, jamais je n'ai voulu qu'on touche à cette émission. Pour une raison : si elle est aussi populaire, c'est qu'elle représente un courant de pensée. Je suis loin de partager le contenu de toutes les éditions. Plusieurs fois, je me suis rendu au tribunal pour assumer ma responsabilité éditoriale et défendre Daniel Mermet pour des points de vue que je ne partageais pas. Mais être patron, c'est aussi cela. Reste une certitude, dont le déclin est insupportable : lorsqu'on est en fonction à la radio, on appartient à tout le monde sauf à soi. Et l'on n'a pas le droit de se servir d'une entreprise publique pour distiller ce que l'on aime ou ce que l'on n'aime pas. Et cette remarque vaut pour toute la hiérarchie.

 

Dans quel sens votre confrontation à la réalité de la gestion d'un établissement public a-t-elle pavé votre conception du service public, au cœur de l'enjeu européen ?

 

Cette problématique met en jeu deux réalités, économique et sociale, qu'il est difficile de combiner. La première conditionne l'avenir et la prospérité, la seconde la justice. Or toutes deux mettent en cause l'Etat. La vitalité de l'économie nécessite d'introduire de la liberté, et d'extirper le pays des tenailles de l'Etat qui « surcensure », et finalement entrave. Il faut également parvenir à une justice sociale acceptable, grâce notamment à une autre redistribution. Mais pour cela, il faut introduire une plus grande liberté contractuelle que l'actuelle emprise de l'Etat, là encore, hypothèque. L'Etat tout à la fois s'immisce dans les moindres interstices de l'entreprise, l'étouffe voire la paralyse par un Code du travail qui, contrairement à celui du Danemark, ne protège même pas correctement les salariés licenciés. Il se plaint de ne pas parvenir à réformer le pays mais en même temps empêche les partenaires sociaux de définir ensemble leur propre conduite ! Pourquoi ? Parce qu'il s'est laissé dévorer par la « bourgeoisie de fonction », notamment celle issue des grandes écoles, qui pense qu'on peut à la fois servir l'Etat et s'en servir. Cette noblesse de robe est propre à la France.

 

Votre engagement de député européen est en droite ligne de votre mémoire de la guerre et du soulèvement de Budapest. Au regard de sa vocation prioritaire, qui est d'empêcher que les « monstres ne se réveillent », l'Europe telle qu'elle fonctionne aujourd'hui vous fait-elle honte ?

 

L'Europe est le seul continent qui ne ressemble à aucun autre. Il est un assemblage d'ethnies qui depuis deux mille ans s'entretuent, de telle sorte que presqu'aucune génération n'a été épargnée. En paix depuis soixante ans, c'est la première fois que l'Europe fait une aussi longue pause guerrière. Pour autant, les raisons qui ont fondé des nations belliqueuses et les maux qui ont produit les conflits existent toujours. D'ailleurs, dès que la vigilance ou la pression pacifique que nous avons le devoir d'exercer sont levées, nous entrouvrons les portes des drames génocidaires. Des exactions racistes et ethniques sont perpétrées en Vojvodine, par des Serbes contre des Hongrois tziganes ou roms. Des problèmes resurgissent en Europe centrale. En Pologne souffle un vent de contestation sur la frontière avec l'Allemagne. Je suis donc fier de cette Europe, serviteur de la paix et continent de valeurs communes, qui fait rempart à ces spectres. En revanche, je ne m'en satisfais pas. Et le « non » au référendum, s'il est à corréler à des questions souvent pertinentes, constitue un malheur considérable et une source d'extrême fragilisation, notamment parce qu'il manifeste et encourage le repli humain, confortant là les raisonnements belligérants.
Nous nous vautrons dans la contemplation d'un grand supermarché économique et financier. Certes, il nous est utile dans le cadre de la mondialisation. Mais nous ne pouvons pas nous en contenter. Nous avons besoin aussi d'une construction politique et d'un gouvernement capables de fixer les frontières, de créer une armée, d'instaurer une diplomatie, de gérer le problème de l'immigration illégale. Nous en sommes loin, et pourtant il y a urgence.

 

Le rapport de la Commission européenne sur le processus d'intégration de la Turquie est sévère, alors que l'euroscepticisme semble gagner les autochtones. Comment jugez-vous l'attitude de Ségolène Royal, qui veut recourir à l'opinion des Français pour prendre position ?

 

On ne peut pas se ranger ainsi derrière l'avis « de tout le monde », et de personne. En se réfugiant d'une manière aussi frileuse derrière la voix populaire, on s'interdit de tracer un chemin à cette même voix populaire. Or la vocation politique est d'établir un compromis acceptable entre ce que souhaite le pays et ce qu'on pense bon pour lui.
Je suis opposé à l'entrée de la Turquie de Monsieur Erdogan dans l'Union européenne. Je ne crois pas à l'efficacité du pont entre les religions et les cultures. D'autre part, la Turquie est dirigée par une culture religieuse masquée derrière des militaires qui se blottissent eux-mêmes derrière des politiques. Cette construction gigogne produit un pouvoir qui est tout sauf laïc. Lorsqu'il le deviendra, lorsqu'il aura réparé ses erreurs historiques, introduit l'application du Code civil, promu l'égalité des sexes, alors on pourra discuter. Mais pour l'heure, on ne peut pas traiter avec un gouvernement qui refuse de reconnaître un autre pays déjà membre de l'Union, Chypre, et la participation de son pays au génocide arménien.

 

A voir l'état moribond de l'Europe, la défiance que la plupart des populations nationales lui destinent, le mépris que nombre de gouvernants, notamment français, lui réservent, le « non » au Référendum, regrettez-vous de vous être lancé dans cette nouvelle carrière ? Et n'est-ce pas l'impuissance qui domine, en opposition avec l'action et le résultat qui caractérisaient vos engagements antérieurs ?

 

Mon « importance » provenait de la notoriété et de l'influence que mon travail, selon une forme de contrat moral et un lien de confiance, avait fini par déclencher entre l'opinion et moi. En revanche, je ne pouvais agir en rien sur la nature des décisions. Aujourd'hui, j'exerce le métier de maçon, qui, patiemment, place brique sur brique. On compte peu, mais si l'on est acharné dans le travail, on dispose alors à nouveau d'une influence. Cela prend simplement plus de temps. Je suis heureux dans cet « emploi », même si je traverse des moments de doute… Ce fut le cas au soir du référendum. J'ai alors pleuré. Comme si l'on m'alertait qu'un de mes proches se suicidait à petit feu et avec méthode.

 

Tout ce que l'on bâtit est en lien avec un héritage. Vous ne connaissez pas le vôtre. Quel sera celui que vous laisserez ?

 

Matériellement peu de choses, et c'est très bien parce que mes enfants n'auraient pas envie de me devoir leur confort. Ensuite, ce que je veux laisser, c'est la mémoire d'un homme « de peu » qui toute sa vie a bataillé pour élever son niveau et celui de ceux qui lui ressemblent.

 


* L'émission culte de l'animateur, Là-bas si j'y suis, positionnée altermondialiste et anti-libérale, fut déplacée sur la grille de France Inter à la rentrée 2006, provoquant une levée de boucliers.

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