GE Hydro Grenoble : Montebourg brandit le risque de "poursuites pénales"

L'ancien ministre de l'Industrie s'est rendu mardi au chevet des salariés de GE Hydro/Alstom de Grenoble, où 345 emplois sont menacés. La tension au sein de l'entreprise était vive, ce mercredi.
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Alors que 345 des 800 emplois du site grenoblois de turbines hydroélectriques de pointe de GE Hydro/Alstom sont menacés, Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Industrie est monté au créneau lors d'un visite sur place mardi. L'avocat qui a oeuvré à la rédaction de l'accord de co-entreprise lors du mariage entre General Electric et la partie énergies d'Alstom en 2014, a notamment mis en garde l'actuel ministre de l'Economie, Bruno Le Maire.

"Il reste quinze jours pour que l'Etat rachète les actions qu'il loue à Bouygues au sein d'Alstom et qu'ensuite il fasse jouer l'option de rachat de GE Renewable", a déclaré l'ancien ministre de l'Economie, cité par l'AFP.

Pour l'avocat et homme politique qu'a été M. Montebourg, "il est impossible que ça ne se fasse pas", mettant en avant un risque de poursuites pénales pour "détournement de fonds publics par négligence".

En effet, "après la fusion Siemens-Alstom (annoncée la semaine dernière, ndlr), il y a une prime de 4 euros par action et un dividende exceptionnel qui sera versé de 4 euros par action, soit 8 euros pas action. Si l'Etat n'exerce pas son option d'achat d'actions (de Bouygues), il se prive de 380 millions d'euros de gains possibles", a-t-il expliqué.

"Il y a un risque pénal maximal pour l'actuel ministre de l'Economie" a insisté M. Montebourg, rappelant le précédent de Christine Lagarde, condamnée par la Cour de justice de la République.

Si le gouvernement opère cet achat d'actions, il se permettrait ensuite "d'exercer l'option de rachat de la co-entreprise GE Renouvelables entre le 1er et le 31 mai 2018, une option utilisable encore aux mêmes dates en 2019", a détaillé M. Montebourg.

Le maire de Grenoble Eric Piolle (EELV) et le président de la métropole grenobloise Christophe Ferrari (PS) vont s'associer à la député Emilie Chalas (LREM) pour interpeller le ministre de l'Economie pour lever cette option d'achat avant le 17 octobre.

(Avec AFP)

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