Linamar envisage d'investir 5 millions d'euros à Saint-Chamond

Le groupe canadien veut regrouper deux unités de la Loire et du Rhône sur un seul site. Objectif : économiser 1,6 M€ par an et se donner la possibilité d'un développement futur.
Linamar souhaite acquérir et rénover 16 000 mètres carrés sur le site de Novaciéries.

Ce mercredi 26 mars, les directions respectives de Linamar Famer Rivoire (LFR - Saint-Etienne) et de Linamar Famer industrie (LFI - Saint-Romain-en-Gier) ont présenté aux instances représentatives du personnel un projet de regroupement des deux entités sur Saint-Chamond. Les comités d'entreprise de ces sociétés spécialisées dans la fabrication de pièces de précision en fonte et acier pour les moteurs de véhicules, ont trois mois pour donner leur avis. Le cas échéant, le déménagement pourrait se dérouler au cours du premier semestre 2015.

Risque de délocalisation

Le groupe canadien Linamar, qui a repris en 2011 les sociétés LFR et LFI, ainsi que Famer Transmission à Montfaucon-en-Velay (Haute-Loire), envisage d'investir 5 millions d'euros dans le rachat et la rénovation de 16 000 mètres carrés d'usine sur l'éco-site industriel de Novaciéries (ex-Giat). Selon Linamar, ce regroupement permettrait de pérenniser les 232 emplois de LFR et LFI, menacés de délocalisation dans une autre unité du groupe en Hongrie, en Allemagne ou aux Etats-Unis.

Pertes structurelles lourdes

LFR et LFI sont actuellement locataires de leurs unités de production. Des sites qui ne sont plus adaptés aux activités des deux sociétés et qui engendrent des pertes structurelles lourdes. « Il n'y a qu'en changeant de site que l'on pourra revenir à l'équilibre », indique-t-on chez Linamar. Le groupe vise en effet un retour aux bénéfices en 2016 « en économisant environ 1,6 millions d'euros par an ». Rappelons qu'à fin 2012 (les chiffres de l'exercice 2013 n'ayant pas été communiqués), LFR et LFI ont respectivement enregistré 1 M€ et 7 M€ de pertes nettes pour 14 M€ et 17 M€ de chiffre d'affaires.

Développement bridé

A plus long terme, le site de Novaciéries permettrait à Linamar d'envisager des développements futurs. « Notre développement est bridé par les sites actuels de production. A titre d'exemple, LFI est située en zone inondable, ce qui exclut toute obtention de permis de construire. »

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