Dowino, le jeu vidéo sans image

La jeune start-up lyonnaise Dowino va développer un jeu sur smartphone, sans image, autour de la technique du son 3D. Elle espère pour cela lever au moins 50 000 euros, via la plateforme de financement participatif Ulule.
Les associés de Dowino Pierre-Alain Gagne, Jérôme Cattenot et Nordine Ghachi

Jouer à un jeu vidéo sans image, c'est le pari de Dowino, studio lyonnais de création d'applications et de serious games. « A blind legend » devrait être le tout premier jeu d'action français sans image, où les yeux sont vos oreilles. « Ce type de jeu n'existait pas tant pour les valides que pour les non-voyants », explique Pierre-Alain Gagne, gérant de l'entreprise. « Mais dès le départ, nous nous sommes dits que cela plairait aux deux publics. Aujourd'hui, l'avancée des technologies et les nouveaux modes de financements participatifs, nous permettent de l'envisager. »

La jeune start-up, fondée en novembre 2013, envisage de lever entre 50 000 et 100 000 euros, à partir d'une souscription sur Ulule, entre le 15 et le 30 juin, pour mener à bien son projet. « A blind legend », c'est l'histoire d'un chevalier, Edward Blake, aveugle et à la recherche de sa femme, enlevée par l'ennemi juré du héros. Dans sa quête, le chevalier est guidé par sa fille. Elle lui donne les indications pour se déplacer, lui décrit la scène etc... Les six niveaux du jeu seront développés sur téléphone portable et jouables de façon intuitive, avec l'écran tactile, toute la structure étant basée sur un son spatialisé en 3D.

Le son binaural

Pour cela, Dowino met en œuvre la technique du son binaural. Avec un simple casque audio, il donne l'illusion d'être immergé dans un environnement sonore complet et très réaliste. La prise de son est réalisée avec une tête de mannequin et des micros à la place des oreilles, avant un mixage complexe. « Tout le monde est en compétition pour la qualité de l'image, mais néglige le son. Pour nous, c'est une façon de nous démarquer. Le son est le côté innovant, ce qui va susciter la curiosité », espère Pierre-Alain Gagne.

En fonction des montants levés, Dowino pourrait décliner son jeu dans différentes langues, voire pourquoi pas, ultérieurement sur PC. Avec son projet, l'entreprise envisage une cible plus large que les joueurs habituels. « Le jeu sur mobile est le plus innovant en terme de business model, avec un grand nombre de variations. Nous ne sommes plus sur une cible de gameur de 25 ans dans sa chambre. Le smartphone permet d'élargir le public du jeu vidéo en ouvrant sur d'autres âges, des quadras et les femmes », précise Pierre-Alain Gagne.

Dowino compte deux autres associés Nordine Ghachi et Jérôme Cattenot ainsi que deux salariés. Elle s'appuie également sur cinq spécialistes du jeu vidéo et du son pour construire son projet.

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