Robotique : lancement d'un fonds d’investissement de 80 M€

Disposant de 80 millions d’euros, Robolution Capital est le premier fonds au monde de capital-risque public-privé dédié à la robotique de service. Il vient d’être lancé ce mardi matin et pourrait financer, avant l’été, plusieurs projets dont des rhônalpins.

Dix-huit mois après la présentation à la presse de ses grandes lignes, Bruno Bonnell, ancien Pdg d'Infogrames et devenu chef de file de la filière robotique en France, et Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, viennent d'annoncer le démarrage de Robolution Capital. Une durée « classique » pour ce genre d'opération puisqu'il aura fallu convaincre les partenaires privés et publics de l'intérêt d'un fonds de capital-risque dédié entièrement à la robotique de service domestique et professionnelle. Porté par le trio composé de la société de capital-risque Orkos Capital, de la société de conseil Primnext et par Bruno Bonnell, Robolution Capital a réussi à lever 80 millions d'euros, soit 20 millions d'euros de plus qu'initialement prévus, auprès d'acteurs publics (Fonds européens d'investissement, Bpifrance…), de grandes entreprises (AG2R la Mondiale, EDF, Orange…) et d'entrepreneurs (Bruno Bonnell, Marc Simoncini, fondateur de Meetic…).

Jusqu'à 5 millions d'euros

Le fonds public-privé investira sur dix ans, dans un peu moins de 30 entreprises start-ups ou non, avec des tickets compris entre 300 000 euros et 5 millions d'euros. « 450 projets ont d'ores-et-déjà été identifiés avec des investissements réalisés à égalité dans les entreprises françaises et européennes », prévient l'entrepreneur Lyonnais, devenu actionnaire et partenaire d'Orkos Capital, gestionnaire du fonds. Robolution Capital investira à tous les niveaux : de l'amorçage au développement de l'entreprise. « Nous sommes aussi ouvert aux associations avec d'autres fonds, ajoute Bruno Bonnell. On travaille d'ailleurs à plusieurs sur un projet à 10 millions d'euros. »

Premiers investissements avant l'été

Premier fonds au monde de capital-risque dédié à la robotique, Robolution Capital -souhaité par la plupart des start-ups, entre autres- représente la pierre angulaire à la structuration de la filière robotique en France. Avec cet outil de financement en plus, « on est en train de gagner et de faire de la robotique une filière d'avenir pour notre territoire. Maintenant la France va-t-elle devenir consommatrice ou fournisseuse de robots ? Les cartes sont entièrement ouvertes », souligne Bruno Bonnell, par ailleurs actionnaire de deux entreprises lyonnaises Robopolis et Awabot.
Robolution Capital prévoit des premiers financements d'ici à l'été. Parmi les premiers projets identifiés, certains seraient rhônalpins.

 

 

 

 

 

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