Startsquare, le Meetic des projets scientifiques

Grâce à sa plateforme web, la startup Startsquare propose une mise en relation entre structures de recherche et potentiels entrepreneurs capables de porter ces projets innovants. De quoi accélérer les transferts des recherches vers le marché, et ainsi créer de nouvelles entreprises et emplois.

Chaque année, de nombreux projets de recherches n'arrivent pas à sortir du laboratoire. Pourtant, elles ont entrainé des dépenses, publiques ou privées, et possèdent, pour certaines, un vrai potentiel économique.

Pour faire face à cet enjeu, la startup lyonnaise Startsquare propose une "plateforme web qui facilite la rencontre entre chercheurs et entrepreneurs capables de développer ces technologies pour en faire des entreprises innovantes", explique Tanguy Confavreux, l'un des quatre cofondateurs, dont son frère, et actuel président.

Pour cela, l'entreprise joue l'intermédiaire entre "ces deux mondes", qui ne se parlent pas encore de façon naturelle, même si les lignes bougent.

"Nous réalisons un vrai travail de vulgarisation, en adaptant le discours du chercheur, parfois très technique, afin que l'entrepreneur puisse y voir des débouchés et saisir le potentiel innovant", explique Tanguy Confavreux, diplômé d'EMLYON.

1 000 utilisateurs d'ici juin 2016

Alors que la jeune pousse s'est lancée officiellement en mai 2015, l'entreprise enregistre au mois de février 2016, 645 utilisateurs, dont 60 % actifs. Une vingtaine de projets ont été déposés.

Quelques-uns ont "matché", à l'image du projet Nanocontainers, qui vise à juguler les effets secondaires du traitement contre le cancer. Les recherches sont issues du laboratoire IPBS du CNRS et ont été déposées, sur la plateforme, par la SATT de Toulouse. La porteuse du projet qui a saisi l'opportunité est Aleksandra Anchim, étudiante à l'école des Ponts Paris Tech.

À l'image d'Alexksandra Anchim, les utilisateurs de la plateforme sont plutôt jeunes. Actuellement, la moyenne d'âge est de 31 ans. 95 % ont un niveau de formation de Bac+5 ou plus. Les disciplines scientifiques représentées sont principalement l'informatique, les sciences humaines et sociales, la robotique ou encore les nanotechnologies. Mais en termes d'application au marché, c'est la santé, les biotechs et le digital qui sont plébiscités.

startsquare

Les profils des entrepreneurs sont divers :

"Il s'agit notamment d'étudiants, de personnes qui ont déjà eu une première expérience professionnelle ou qui souhaitent se reconvertir, ou encore de personnes qui souhaitent se lancer dans l'entrepreneuriat après un plan social. Les serial entrepreneurs sont également présents", souligne le jeune cofondateur.

Une fois les deux parties mises en relation, notamment grâce à un algorithme puissant, il leur revient de déterminer la meilleure forme juridique de collaboration : licencing, cession de propriété intellectuelle, etc.

Son business model repose sur la facturation du service uniquement à la partie qui dépose le projet de recherche. Plusieurs voix possibles : un payement lors de la mise en relation ou un abonnement annuel pour avoir un accès à la plateforme.

Pour le moment, la startup fonctionne avec un capital de départ de 10 000 euros et grâce à des fonds de la bourse French Tech. Une levée de fonds est prévue en 2016.

Développement européen

La startup s'inscrit en complément des organismes publics qui souhaitent accélérer les transferts de la recherche vers l'activité entrepreneuriale, à l'image des SATT."

"Il faut démocratiser le savoir et le portefeuille de ces structures", estime Tanguy Confavreux.

Startsquare est également partenaire avec SupBiotech Paris, le programme national Pépite France et s'associe à certains "startups weekend".

Starsquare

A gauche, Tanguy Confavreux, et son frère Renaud, également co-fondateur.

Mais l'entreprise ne souhaite pas être cantonnée à la recherche publique estimant qu' "il faut mettre en relation l'ensemble de cette effervescence entrepreneuriale", avance encore Tanguy Confavreux .

L'objectif est ni plus ni moins de devenir une "plateforme de référence sur ce créneau" et de devenir à terme une "usine à startups technos", ambitionne le jeune fondateur, prenant pour exemple le célèbre site internet Meetic. Il vise un "matching" par mois d'ici à l'automne 2016, avant pourquoi pas, d'envisager un développement européen.

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Commentaire 1
à écrit le 24/02/2016 à 14:14
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