Laurent et Olivier de la Clergerie, les visionnaires

Le premier est entrepreneur, le second comme intrapreneur. Laurent de la Clergerie et son frère Olivier forment le duo complémentaire à la tête de l'entreprise de e-commerce LDLC.com. Depuis 19 ans, ils s'appliquent à la mener au rang des leaders européens dans le domaine de la vente en ligne de matériels informatiques, en privilégiant une stratégie basée sur la « passion d'entreprendre ».
Olivier et Laurent de la Clergerie

Avant de devenir leader français de la vente en ligne de matériels informatiques, LDLC.com est avant tout une aventure familiale. Une histoire née il y a 19 ans. Dans l'appartement de ses parents installés à Saint-Didier-au-Mont-d'Or (Rhône), Laurent de la Clergerie, aîné d'une fratrie de trois enfants, féru de technologies, mais surtout de numérique, se lance dans le développement de logiciels pour le milieu professionnel. Le jeune Lyonnais qui vient tout juste de terminer sa formation d'ingénieur à l'École supérieure de chimie électronique (CPE) de Lyon, a une vingtaine d'années et se lance dans sa première aventure entrepreneuriale - révélée vers l'âge de 12 ans.

Au même moment, son frère Olivier, diplômé de l'École catholique d'arts et métiers de Lyon (Ecam) poursuit ses études à EMLYON. De la création de logiciels naitra ce qu'est aujourd'hui LDLC.com. Une ETI de 480 salariés à l'ambition affichée d'atteindre 500 millions d'euros de chiffre d'affaires. Un succès qui fait d'elle l'un des fleurons lyonnais du numérique.

Initiales de Laurent de la Clergerie

Dès le départ, en 1997, devant les demandes continues de ses clients pour se procurer du matériel informatique, les premiers signaux avaient déjà montré la pertinence de vendre, sur internet, des pièces détachées informatiques. Saisissant l'opportunité, l'aîné des frères créera le site internet LDLC.com - initiales de Laurent De La Clergerie - aidé de son frère Olivier.

« Les connexions étaient lentes, Google n'existait pas et le Minitel était une fierté française. Persuadé que le web allait révolutionner le commerce, je décidai de vendre des pièces informatiques en ligne. Mon projet faisait sourire », se souvient Laurent de la Clergerie.

Très vite, l'engouement est réel. La startup déménage au cœur de Lyon et réalise rapidement 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires, puis huit en 2000, année de la bulle internet qui secoua la planète. LDLC.com tient bon. C'est aussi la période durant laquelle Olivier de la Clergerie, revenu de son expérience dans le cabinet d'audit Arthur Andersen, rejoint l'entreprise en qualité de directeur financier, puis, un an plus tard, accède à la direction générale. Ensuite tout s'accélère. En 2003, elle entre en Bourse, lève trois millions d'euros et passe rapidement la barre des 150 millions d'euros. Depuis, l'entreprise lyonnaise ne cesse de grandir et de s'ouvrir.

Transmettre l'envie d'entreprendre

À sa tête, toujours le même tandem familial qui opère. Malgré les demandes et les intérêts suscités, la société conserve son statut d'entreprise familiale :

« Nous n'avons pas de raison qu'il ne le soit pas, tant que nous continuons à fonctionner dans un mode d'aventure et de passion », prévient Olivier de la Clergerie.

Chacun avec son rôle bien défini, pour un « équilibre naturel » et une stabilité de l'entreprise.

« Le plus entrepreneur, c'est Laurent, qui avec ce côté visionnaire tente de franchir tous les obstacles. De mon côté, je suis le créateur-bâtisseur avec une attache plus forte sur les finances. Je partage une grande partie de l'esprit d'entreprendre, mais je n'aurais sans doute pas cette vision aussi forte, précise Olivier de la Clergerie. La notion de co-fondation est donc très importante. »

Aujourd'hui, LDLC.com a prouvé son modèle si bien que le duo, animé par de nouvelles envies, se lance un challenge : celui de transmettre et de partager leur esprit d'entreprendre au plus grand nombre, avec la création de l'École LDLC.com.

Elle ouvrira en septembre et formera des jeunes aux métiers du numérique. « Accompagnons ceux qui porteront la croissance de demain », déclare Laurent de la Clergerie. Une dimension pédagogique, sociétale et entrepreneuriale forte.

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Commentaires 2
à écrit le 08/03/2023 à 11:50
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Bonjour ,quel scandale commercial de ne pas reprendre 2 cables rj 45 sous prétexte que la société n'a pas prévu la reprise dans ses conditions générales . En tant que ancien commerçant depuis 40 ans ! c'est la première fois que je subit un tel refus ...

à écrit le 19/05/2015 à 6:16
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Bravo. Superbe!

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